C'est à cadence soutenue que les travaux en vue de la livraison clés en main du marché de Daksi se poursuivent. Sauf impondérables, le projet mis à exécution, devrait être achevé et livré en début décembre prochain. C'est-à-dire, dans un délai de six mois, comme le prévoit la fiche technique érigée à l'entrée du chantier. Gros camions, grues et bétonnières sont à pied d'œuvre dans un vacarme indicible en vue de terminer dans les délais. Le projet, confié à l'un des promoteurs les plus en vue de la ville, semble en effet avoir démarré sur des chapeaux de roues. Celui-ci, étant donné la courte échéance impartie à la réalisation du marché, ne compte pas, à l'évidence, lésiner sur les moyens. En plus d'une logistique conséquente, les ressources humaines ne donnent pas l'impression d'être en reste : 140 hommes dispatchés de manière équitable, travaillent de jour comme de nuit, sans même profiter de la trêve du week-end, entend-on dire dans la grande esplanade en construction, fractionnée en trois ailes distinctes. Parachevée, celle-ci abritera 740 locaux commerciaux de 12 m2 chacun, une aire de stationnement, des restaurants et des fast-foods, des cafés ainsi que des taxiphones. Trois entrées-issues sont également prévues à l'effet de rendre fluide la circulation d'une affluence potentiellement importante de clients, lesquels ne manqueront certainement pas de trouver toutes les commodités pour faire facilement leurs emplettes. Le marché sera aussi doté d'un bon réseau d'éclairage, susceptible, dit-on, d'illuminer la totalité de l'enceinte au cas où celle-ci exercerait, a posteriori, un certain attrait sur des riverains préférant s'y rendre de nuit. En peu de mots, le futur marché aura davantage l'allure d'un centre commercial haut de gamme que d'un vulgaire souk anarchique et insalubre, à l'instar de celui qui sévit présentement aux alentours de l'EHS d'urologie, cultivant le summum du paradoxe.