Rien ne va plus entre les chauffeurs de taxi, affiliés à l'UGCAA, et la direction des transports. Le responsable de cette dernière, M. Beldjoudi, est accusé de vouloir « pourrir la situation ». « La commission technique est le seul cadre dans lequel doivent être réglés les litiges. La réunion du 11 octobre 2006 est intervenue après que le bureau eut décidé d'aller vers un débrayage de deux jours, les 19 et 20 septembre 2006. Une autre s'est tenue le 21 février dernier. Devant se réunir tous les trois mois, la commission n'a pas encore été mise en place », fait remarquer M. Gougam, chargé de l'administration et des finances du bureau des chauffeurs de taxi. « Trois mois après, le directeur n'a pas jugé utile de nous inviter. Des correspondances lui ont été adressées. La toute dernière remonte au 27 avril. Elle a été cosignée avec l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNACT) », assure le syndicaliste qui fait remarquer que Beldjoudi ne veut pas faire participer le bureau à la prise de décision. Le procès-verbal de la dernière réunion, celle du 21 février, n'a pas été remis aux représentants du bureau de l'UGCAA. « Comment vouloir entamer un autre cycle de réunions alors que les décisions mentionnées dans le PV sont mises sous le coude ? », lance-t-il. Devant accueillir les « taxieurs » qui occupent toujours la rampe Magenta, la gare du Caroubier n'est pas fonctionnelle en dépit de l'annonce de son « ouverture prochaine » avant le début des manifestations culturelles et sportives que doit accueillir la capitale. « Malgré les assurances du directeur des transports, la situation est pendante. M. Beldjoudi nous a assurés que Naftal, qui réclame le terrain mitoyen avec la gare centrale, devrait être indemnisée. Reste que d'autres indiscrétions nous ont assurés qu'un individu convoite le terrain, où il veut installer une usine », atteste notre interlocuteur. Le directeur se targue d'avoir sous la main quelque 192 stations de taxi, alors qu'il n'en existe qu'une vingtaine. « Avec l'ouverture de nouvelles et la libération de plusieurs autres, on desserrera l'étau au tour des taxieurs », soutient-il. Les réclamations réitérées par le bureau ont trait également aux doubleurs (remplaçants des chauffeurs de taxi), qui doivent être de rigueur, « ne sont pas prises en compte ». Pour faciliter le déplacement des clients, surtout la nuit, ces doubleurs (remplaçants des chauffeurs de taxi), doivent être de mise. « Les autorités sont en infraction avec la réglementation et l'arrêté du 8 août 1993, qui autorise ce genre de pratique. Les chauffeurs de taxi ne peuvent travailler que les heures réglementaires. En plus de l'insécurité qui dissuade plusieurs d'entre eux, la fatigue est toujours au rendez-vous », se désole Gougam. Les dettes impayées restent une question qui revient sans cesse dans les revendications du bureau des chauffeurs de taxi. Ceux-ci réclament l'annulation de ces dettes remontant à 1993. Les impôts restent leur autre souci. Ils en appellent ainsi aux services des impôts pour « qu'ils respectent les conditions d'exercice du métier ». Il est à rappeler que la décision de déposer plainte contre les clandestins qui marchent sur les plates-bandes des taxieurs légaux a été abandonnée. « On a reçu de la part des services de la police une promesse. Une commission qui regroupera les services de la direction des transports et de la police devrait sortir sur le terrain.Mais depuis, le problème reste toujours d'actualité », relève Gougam.