Une Assemblée générale des chauffeurs de taxi se tiendra aujourd'hui. M. Gougam, chargé de l'administration et des finances au Bureau des chauffeurs de taxi de l'UGCAA, a assuré que les chauffeurs affiliés à l'union, iront vers une grève générale sans que le directeur des Transports, dont il exige le départ, puisse « cette fois-ci y mettre fin ». « Les problèmes discutés, lors des différentes rencontres avec la direction des transports, n'ont pas été résolus, obligeant les chauffeurs de taxi à plus de détermination », assure Gougam. Les recommandations prises, lors des réunions de la commission technique du 21 février 2007 et du 4 octobre 2006 et qui n'ont pas été appliquées, seront réitérées. Devant se réunir tous les trois mois, cette commission n'a pas été mise en place depuis le 21 février. « Le directeur des transports nous a convoqué mais nous n'avons pas répondu à ses sollicitations. Nous exigeons toujours de lui, de nous transmettre les PV de la réunion de février. Sans ces PV nous ne pouvons entamer un autre cycle de discussion », indique Gougam qui affirme que le directeur des Transport qui préside cette commission les « méprise ». Le wali d'Alger, M. Addou, a été saisi par le bureau le 23 mars, mais « il ne semble pas prêt à répondre » aux appels des syndicalistes de l'UGCAA. Les griefs du bureau ont trait à la nouvelle loi de finances 2007, qui « oblige les taxieurs, considérés comme des prestataires de service, à payer 12% du chiffre d'affaires. Par cette nouvelle disposition on revient au tarif forfaitaire unique décidé à partir du chiffre d'affaires ». Il reste que l'évaluation, se reprend le syndicaliste, est de la seule compétence des autorités, lesquelles ne tiennent souvent pas compte, de la déclaration des taxieurs. Les dettes impayées depuis 1993 constituent l'autre question sur laquelle ont achoppé les négociations avec l'administration dirigée par M. Beldjoudi. Les administrateurs qui se rejettent la responsabilité, font toujours remarquer, indique-t-il, que la question des dettes les « dépasse ». La décision du bureau de déposer plainte contre les clandestins a été renvoyée aux calendes grecques en dépit, soutient M. Gougam, des promesses des services de sécurité. « Ils nous ont promis de prendre en charge la question des ‘'clandos'' mais depuis rien n'est venu confirmer les déclarations des autorités. Les ‘'clandos'' continuent toujours d'imposer leur diktat », se désole-t-il. Devant réduire ces « préjudices » qui marchent sur leurs plates-bandes, les stations prévues, pas moins de 190, ne sont pas encore en activité en dépit des assurances des services de la direction des Transports. Le bon de circulation donné par les services de la police en cas d'infraction n'arrange pas les chauffeurs de taxi. « Quand ils n'ont pas de soutien, les taxieurs en infraction subissent, selon M. Gougam, les foudres des services de sécurité ». La mise en place du ‘'doubleur'' (remplaçant des chauffeurs) n'est « pas pour demain en dépit des dispositions de la réglementation, alors que deux sociétés de taxi à Alger y ont droit », se désole-t-il. « Cette mesure permettra de résoudre en partie le problème du transport dans la capitale où se concentrent 12000 chauffeurs de taxi. Ceux-ci ne peuvent travailler au-delà des horaires réglementaires en raison de la fatigue et de l'insécurité », relève-t-il. S'agissant des cas d'indiscipline, le syndicaliste indique qu'ils sont en moyenne de dix par semaine. « Ces cas d'infractions sont en baisse », soutient-il, en faisant remarquer que le bureau de l'UGCAA boycotte toujours la commission de discipline dont le président ne tient pas compte des avis des représentants des taxieurs. « Ceux qui ont des appuis peuvent s'en sortir à moindre frais. Ce n'est pas le cas de tous les chauffeurs de taxi », conclut-il.