Une année de prison avec sursis pour l'ex-directeur de l'hôpital régional de Souk Ahras, le chef de service de chirurgie et un agent de la maintenance. Tel a été le verdict prononcé récemment par le tribunal territorialement compétent dans l'affaire du bloc opératoire. Cette affaire qui remonte à une année, a fait couler beaucoup d'encre sur la gestion des institutions hospitalières à l'échelle locale, laissé libre cours aux supputations et ouvert, osons-le rappeler, une brèche aux spéculations et aux manœuvres. Les décès de G. M., 67ans et C.D., 24 ans, survenus les 16 et 17 mai 2006, dans des conditions contestées par leurs parents, qui avaient reproché à l'époque au staff chargé de mener à terme les opérations « une négligence fatale », ont fait l'objet d'une enquête judiciaire, afin de lever le voile sur les véritables causes du drame. Sur les 32 personnes convoquées lors d'une enquête préliminaire, 6 ont été interpellées pour homicide involontaire comme chef d'accusation, dont un médecin condamné à une amende de 20 000 DA. Un autre médecin et deux paramédicaux ont bénéficié d'un non-lieu. Le tribunal de Souk Ahras a signé l'épilogue d'un feuilleton marqué par la présence des figurants en surnombre et des affabulations.