Plus de 20 personnes, dont des témoins et des membres du personnel liés à la gestion du bloc opératoire, ont été convoquées, mardi dernier, par le magistrat instructeur près le tribunal de Souk Ahras dans l'affaire du décès du jeune D. Zinedine (9 ans), survenu le mois de janvier dernier à l'hôpital régional de la wilaya dans des conditions contestées par ses parents. Ces derniers, qui continuent de reprocher au staff médical et paramédical « une négligence fatale », avaient exigé, dans une doléance rendue publique par voie de presse, un rapport d'autopsie. Ce dernier confirmera le fondement de leurs accusations et écartera la thèse de la « mort naturelle et inexpliquée », telle que brandie, en guise de parade, par certains milieux proches de l'équipe médicale mise en cause. Le responsable du bloc opératoire, le chirurgien, l'anesthésiste et trois autres personnes, au moins, seraient impliquées, d'après notre source, de manière directe dans cette affaire qui n'a toujours pas révélé tous ses secrets. Pour l'heure, les investigations tournent autour de l'utilisation lors de l'opération d'une bouteille de CO2 au lieu de celle contenant de l'oxyde d'azote. Nos tentatives de prendre attache avec le directeur de l'hôpital régional de Souk Ahras, convoqué au même titre hier par le juge d'instruction, sont restées vaines malgré notre insistance. Un autre responsable que nous avons réussi à joindre par téléphone a refusé toute déclaration à ce sujet. A rappeler que les décès dans les mêmes conditions d'un homme de 65 ans et d'une jeune fille de 25 ans avaient fait l'objet, quelques mois auparavant, d'une instruction judiciaire couronnée par la condamnation de l'ex-directeur de l'hôpital à une année de prison avec sursis.