Bouledjmar, énième mouhafedh redresseur du FLN à Constantine qui se réclame d'une large base au niveau de la ville du Vieux Rocher, a tenu jeudi dernier une réunion avec les militants et les secrétaires généraux de certaines kasmas de la ville. Une réunion qui a vu le regroupement d'une quarantaine de membres, qui, faute d'un local pour les abriter, se sont résolus à se rassembler dans un restaurant non loin de l'ex-QG du bureau de campagne du président. L'ordre du jour tel que développé par M. Bouledjmar a consisté à mettre au courant les militants des derniers développements du parti et la préparation du 8e congrès bis. Il est à rappeler que trois courants se réclament à Constantine de la paternité de la mouhafadha de la ville, avec des dissensions nées au lendemain de l'élection présidentielle. La réunion de jeudi, somme toute banale, a été caractérisée par un discours creux, mais d'aucuns pensent que cette initiative aspirait plus à apaiser les esprits des militants par rapport à l'instabilité qui règne au niveau du vieux parti, pis un « congrès rassembleur » qui tarde à être organisé. L'impatience des militants a été exacerbée aussi par le climat flou qui caractérise la formation politique à Constantine avec un éventuel retour des ex-proBenflis aux « affaires » du FLN. A cette occasion, Bouledjmar expliquera à qui voulait l'entendre que « le retour de ceux qui ont souillé l'image du parti est conditionné par le fait qu'ils se résignent à devenir de simples militants et non plus au-devant de la scène », et comme pour prouver qu'il est l'unique mouhafedh à Constantine, Bouledjmar informera les militants d'une réunion qu'il a eue jeudi après-midi avec le ministre Amar Tou à Sétif qui l'a « rassuré quant au développement de la situation du parti en général et celle des redresseurs à Constantine en particulier ». Sauf que les militants ne l'entendait pas de cette oreille et certains ont même apostrophé leur mouhafedh quant aux raisons qui ont poussé Tou à le recevoir à Sétif et non pas à Constantine, alors que d'autres se demandaient simplement quel avenir leur a été réservé dans ce brouhaha politique. Bouldjemar tentera de se montrer rassurant, mais à la sortie de la réunion, le doute et l'incompréhension se lisaient encore sur les visages des militants. Il est clair que le retard que connaît la tenue du 8e congrès risque d'accélérer l'implosion à laquelle est sujet le parti.