A mesure que l'on parle du lancement imminent de l'élection locale des délégués appelés à participer au 8e congrès-bis du FLN, les tensions s'exacerbent de nouveau dans la ville du Vieux-Rocher, d'autant que la bataille pour le leadership, observé jusque-là entre les différentes factions rivales du FLN, se disant toutes les trois représentatives de l'ex-parti unique au niveau de la wilaya de Constantine, a atteint ces jours-ci son paroxysme. En effet, le FLN des fidèles de Benflis dirigé par le mouhafedh Bouhouche, a tenté, le week-end dernier, dans un sursaut d'éveil, d'organiser une assemblée générale des militants du parti, mais des informations en notre possession font état de l'échec de cette rencontre tenue vendredi dernier : de nombreux militants auraient refusé d'y prendre part, notamment des élus locaux. Les partisans de l'ex-secrétaire général du FLN ont ainsi essayé de réoccuper les devants de la scène politique à Constantine après la déroute de leur candidat lors de la présidentielle du 8 avril dernier, mais vraisemblablement sans grand succès. Par le biais d'une conférence de presse organisée récemment, les proches de Belkhadem se sont eux aussi manifestés en apportant, pour leur part, par la voix de Mezaouda leur mouhafedh, un franc soutien à la démarche du ministre des Affaires étrangères et saisi également l'occasion pour tirer à boulets rouges sur les partisans du député Yenoune, regroupés dans le mouvement des « coordinateurs libres », les accusant de saborder l'action menée par Abdelaziz Belkhadem. Tout aussi « actifs » que leurs rivaux, les « redresseurs libres », dirigés dans la ville du Vieux-Rocher par Bouledjmar, qui se présente également comme mouhafedh de ce mouvement, multiplient eux aussi les sorties médiatiques et tentent de s'imposer au même titre que les deux autres tendances du FLN. Au demeurant, l'on compte à présent à Constantine un FLN « tricéphale » avec trois fronts et trois mouhafedhs se disputant chacun la « légitimité » et la « paternité » de l'ex-parti unique.