Le FLN est-il en passe de sortir de sa crise que l'on croyait chronique ? Difficile de répondre à cette question tant les choses ont l'air d'avancer lentement et que les querelles et luttes intestines sont le lot quotidien des militants de l'ex-parti unique à Constantine. Jeudi encore, Mazouzi, émissaire de Belkhadem venu à la ville du Vieux Rocher pour la énième fois, s'est réuni avec l'ensemble des commissions « désignées » représentant les 18 kasmas de la ville. Ces dix-huit commissions ont pour tâche de restructurer l'ensemble des kasmas qui se trouvent depuis les élections de l'an dernier dans un état d'abandon et sans responsable. L'ambiance jeudi dernier n'était pas non plus à la sérénité, puisque certains accrochages marquèrent le début d'une réunion qui s'annonçait électrique. La tâche étant difficile et la mission délicate, Mazouzi appellera les membres desdites commissions à faire preuve de sagesse et encouragera en des termes à peine voilés le renouvellement dans la qualité des membres des élus de ces mêmes kasmas, et ce, en faisant allusion aux jeunes, surtout à la gent féminine. Une initiative qui vise sans doute à moderniser le parti et lui donner une nouvelle image pour casser un tant soit peu l'image d'un parti aux cadres « indéracinables ». Telle a été l'impression laissée par l'intervention de Mazouzi et l'aspiration des milliers de jeunes qui forment désormais l'essentiel de la base militante du vieux parti. Signalons au passage aussi que l'éventualité de la mise en place d'une 19e kasma à la nouvelle ville Ali Mendjeli, qui compte un nombre important d'habitants, a été évoquée par Bouhouche membre de la commission de wilaya, qui a annoncé sa prochaine installation. Pour l'heure, deux délégués se chargent d'occuper le terrain en attendant cette installation. La prochaine étape pour le FLN reste donc l'organisation des élections au niveau des kasmas, une tâche qui se révèle aussi difficile, si ce n'est plus, que la précédente qui consistait juste à « désigner » les membres des commissions qui auront pour tâche de superviser ces mêmes élections. La première a pris des mois. La deuxième ?