Les populations des villages de Cheurfa, Taguemout El Mal, Iksilen et Aït Sidi Saïd, relevant de la commune de Taourirt-Ighil, ne cessent de crier leur calvaire, à travers de nombreux écrits et autres pétitions, depuis la fermeture de l'unique dispensaire de la localité il y a 3 ans. Les villageois rencontrés se disent désabusés par le silence des autorités et des désagréments que leur cause la fermeture de ce dispensaire. « Pour une simple injection, nous devons débourser pas moins de 400 DA de frais de transport pour nous rendre à la polyclinique d'Adekar. Idem pour les différents vaccins des bébés », nous dit un vieil homme. Les quelques jeunes qui n'ont pas fui la localité tentent tant bien que mal de résister et d'organiser les villages pour faire revivre ce dispensaire tellement utile à leurs yeux. « Malheureusement, le lieu est complètement abandonné : l'infrastructure se dégrade de jour en jour et le maigre matériel qui s'y trouvait a été volé », note un jeune qui ne désespère pas de faire venir un infirmier à travers la mobilisation de tous.