Djelfa Hausse du prix de la viande ovine Au-delà des dégâts occasionnés par les dernières intempéries, il semblerait qu'elles aient été, à plus d'un titre, très avantageuses pour les éleveurs de bétail et les vendeurs de viande. En effet, les pluies diluviennes qui s'étaient abattues sur la wilaya et à l'intérieur du pays ont été bien accueillies puisqu'elles ont non seulement permis la reconstitution d'une grande partie des parcours de pacage et la régénération de la végétation mais aussi la stabilisation du mouvement de transhumance du sud vers le nord ayant caractérisé le cheptel durant plus d'une année. Sur le plan purement économique, ceci est de bon augure pour la pérennité du patrimoine ovin de toute la région. Ainsi, alors que les propriétaires de bétail bradaient leurs bêtes il y a quelques mois seulement pour faire face aux dépenses qu'impose leur entretien, ceux-ci profitent de cette manne inespérée et revoient tout d'un coup leurs prix à la hausse. À titre indicatif, un mouton cédé il y a quelques mois seulement au prix dérisoire de 10 000 à 12 000 DA, ne se vendrait pas en deçà des 20 000 DA, selon les échos qui nous sont parvenus du marché hebdomadaire de Birine réputé être une référence en la matière. Il en est de même pour les prix de la viande ovine essentiellement. En effet, alors que celle-ci avait atteint des seuils jamais connus, jusqu'à 350 DA le kilogramme en mai dernier, son prix aura tout simplement doublé, atteignant 600 à 650 DA par endroits. La spéculation aidant, ces tarifs sont appelés à être reconsidérés d'ici à la fête de l'Aïd prochain pour grimper à des sommets rarement atteints auparavant. S. OUAHMED POUR DENOUER LA CRISE DE TAOURIRT IGHIL (BEjaïa) Une commission de wilaya à pied d'œuvre Le développement de la commune soulevé par les contestataires subordonné au transfert du siège de la mairie sur un autre site est le nœud de la crise qui a secoué ces derniers mois cette région montagneuse de Taourirt Ighil, dans la daïra d'Adekar, wilaya de Béjaïa. En effet, la commune de Taourirt Ighil, située au sud-ouest et à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, vit au rythme d'une contestation sociale caractérisée notamment par fermeture de la RN12 à deux reprises au lieudit Lambert. “Un plan de développement de leur région” et “le transfert du siège de la mairie du village de Tizi El Korne” sont les deux revendications phares exprimées par les contestataires. Reçus dimanche par le wali dans une rencontre qui a eu lieu au siège de la wilaya, les délégués des villages de la commune de Taourirt Ighil semblent satisfaits au sortir de cette entrevue avec le premier magistrat de la wilaya. Et pour amorcer une sortie de crise, une commission composée de trois directeurs d'exécutif (DPAT, Drag, hydraulique) ainsi que de trois élus APW sera, comme prévu, aujourd'hui dans la commune de Taourirt Ighil pour, dit-on, approfondir les discussions déjà entamées. Cette commission écoutera entre autres les citoyens mais aussi les élus de cette municipalité. Cette dernière soumettra inéluctablement après ses conclusions un rapport qui sera mis sur la table du wali de Béjaïa. Cette commission, qui se déplacera pour la deuxième fois dans cette région, est attendue avec impatience par la population locale pour ainsi mettre fin à ces “tiraillements” intra-muros et mettre enfin le cap sur le développement local. À noter que cette région de Taourirt Ighil compte les localités de Tizi El Korne, Aït Idhir, Aït Maâmar, Grounya, Aguemoune, Iksilène, Cheurfa, Sidi Saïd et Aït Saïd. L'APC actuelle est constituée de sept élus : trois FFS, deux indépendants, un RND et un FLN. A. HAMMOUCHE