A seulement quelques mois d'intervalle, c'est la deuxième fois que le célèbre luthiste irakien Naseer Shamma foule le sol constantinois. Arrangée par l'association « Meya pour la culture et l'art », la visite de l'artiste, qui s'est déroulée en plein mois de Ramadhan, avait pour objet phare l'inauguration officielle de la première annexe méditerranéenne de Beyt El Oud El Arabi du Caire, l'école référence spécialisée dans la formation instrumentale. L'initiative est perçue comme une façon d'inoculer la passion de la musique et d'en assurer la relève. Par ailleurs, durant son passage éclair, le musicien accompagné de son groupe ne manquera pas de donner la mesure de son incontestable talent lors des deux spectacles donnés dans les soirées des 26 et 27 octobre au Théâtre régional de Constantine. L'occasion aussi de mettre sous les projecteurs certains de ses élèves comme Nihad Essayed et l'invité d'honneur, Saber Abdessatar, qui se taille une réputation de virtuose du qanoun. En plus de l'interprétation de son répertoire, les concerts ont été marqués par la découverte d'inédites œuvres signées Naseer Shamma qui ne ratera pas de faire un clin d'œil à la commémoration du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en lui consacrant un morceau qu'il exécutera en hommage à l'héroïsme algérien. Cela, à côté de faire la promotion de son dernier CD enregistré en Espagne et intitulé Ahlem Attiqa qui sera vendu pendant les spectacles à 400 DA. Rien que ça !