Mise en scène par l'Italien Lucas Radielli (Milan), cette nouvelle pièce est un hommage à l'illustre mathématicien italien, Leonardo Fibonacci (1170-1245). Ce dernier, de son vrai nom Leonardo de Pise, a séjourné dans la ville de Béjaïa au Moyen-âge et est devenu célèbre pour avoir introduit le système de numérotation arabe en Europe et popularisé le chiffre « zéro » dans le système romain. Sur les planches, son histoire se déploiera en trois actes, pour conter comment le jeune Leonardo prend conscience des différences numéraires en côtoyant le jeune Smaïl et les pêcheurs sur le port de Bougie. Le public pourra également voir Leonardo dans Beyt al-Hikma (la maison de la Sagesse) et à la cité des Sciences recevoir l'enseignement de son maître. à Bir es-Salam (le puits de la paix), Leonardo découvre les merveilles de cette ville avec son père, Bonaccio, représentant des marchands italiens auprès des douanes de Béjaïa. La pièce s'achèvera sur le départ du mathématicien vers sa ville natale, Pise, où il assistera d'ailleurs à la construction de la célèbre tour penchée. A la distribution, treize comédiens dont une majorité d'amateurs, sont dirigés par le metteur en scène italien, assisté de Kada Bensemicha (Sidi Bel Abbès) et Chawki Bouzid (Batna). D'autre part, la musique est signée par le groupe Bazou, la scénographie, les costumes et les décors sont pris en charge par l'artiste-peintre, Tahar Khelfaoui. Le texte de cette pièce, élaboré dans un atelier d'écriture sous la houlette du dramaturge Omar Fetmouche, directeur du TRB, avec l'aide d'un comité pédagogique international, est resté au stade de projet durant sept ans. En effet, l'idée a germé en 2000, dans le cadre du WMY 2000 (Année mondiale des mathématiques), décrétée par International Mathematical Union et de l'Année internationale pour la culture de la paix, décrétée par l'Unesco. Cette année, le projet s'est concrétisé grâce à la collaboration entre le TRB et l'association Gehimab de Bejaïa. Si cette pièce, inscrite dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe » est principalement destinée aux enfants et aux adolescents, elle ne peut qu'intéresser les adultes désirant mieux connaître l'histoire de ce voyage du chiffre zéro. La danse et le chant, dans un style quelque peu burlesque, ponctués d'arabe classique, de dialecte amazigh et d'un peu d'italien, ne peuvent que captiver l'attention des uns et des autres. Après deux représentations, dimanche et lundi derniers, Leonardo Fibonacci à Béjaïa sera à l'affiche à partir du 13 juin au TNA, qui abritera également d'autres pièces pour enfants, dont El-hasna oua essoudjaâne essab'â (Blanche neige et les sept nains) de la coopérative Kanz errahala d'Oran, Man yalaâb himar wa arneb (Qui jouera l'âne et le lièvre ?) de l'association Afak de Sétif, Atfal Ettabi'â (Les enfants de la nature) de l'association Achebal Aïn Benian et Fartoute oua el-âssal (Le papillon et le miel).