Les Etats-Unis ont rendu hier la branche armée du Hamas responsable des violences dans la bande de Ghaza, notant les « divisions profondes » au sein du mouvement radical palestinien. Les violences ont « commencé par une attaque de la ‘‘branche armée'' du Hamas contre les institutions gouvernementales palestiniennes », a dit à la presse le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. « Il est clair qu'il y a de profondes divisions au sein du Hamas », a ajouté le porte-parole, qui a différencié la branche armée du Hamas, les Brigades Azzedine Al Qassam, des éléments plus modérés du mouvement radical, notamment le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh. M. Haniyeh « a appelé à un arrêt des violences et cherchait à parvenir, après les récentes violences, à une réconciliation politique avec les dirigeants du Fatah », la formation du président modéré de l'Autorité palestinienne, M. Abbas, a souligné M. McCormack. « La “branche armée” du Hamas a décidé qu'à l'heure actuelle, elle ferait tout pour faire dérailler une réconciliation » entre Palestiniens et avec Israël, a-t-il conclu. Le porte-parole a souligné que ce nouvel accès de violence intervenait « au moment où divers éléments du Hamas et du Fatah tentaient de trouver un accord politique », « au moment où les autorités égyptiennes tentaient de négocier un cessez-le-feu entre différentes factions », « au moment où les attaques aux roquettes Kassam (sur Israël) se raréfiaient, à défaut d'avoir cessé ». Pour sa part, l'Union européenne, par la voix de sa présidence allemande, a appelé « toutes les parties » palestiniennes à « empêcher la guerre civile » et réitéré son soutien au président Abbas dans l'actuelle confrontation entre son parti, le Fatah, et les miliciens du Hamas. La présidence allemande se déclare, en outre, profondément alarmée par « l'aggravation de la situation humanitaire » due aux combats et « appelle toutes les parties à assumer leurs responsabilités concernant la protection et l'approvisionnement de la population civile ». Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères allemand a rappelé que l'UE avait transféré 600 millions d'euros dans les territoires palestiniens l'an dernier, « soit davantage que les années précédentes », rejetant ainsi les reproches faits à l'UE d'être coresponsable de la révolte des populations palestiniennes.