A 29 ans, il vient de connaître enfin la consécration en devenant arbitre international. Un grade jamais atteint localement en dépit d'une présence soutenue dans le giron du monde arbitral. Lui, c'est le jeune Omari Bouabdellah, un jeune de la banlieue de Tiaret, Karman. Une consécration obtenue d'ailleurs sous les couleurs de son club officiel, le CRCT ou « Chaou- Chaoua », mais consécration que s'adjuge Omari alors qu'il continue paradoxalement d'être cet éternel chômeur de luxe, de surcroît universitaire ayant magistralement obtenu son DEUA depuis 2001. Cela ne semble guère freiner ce jeune prodige vers un avenir autrement meilleur bien que les aléas liés à une vie difficile ne soient pas faits pour susciter un entrain à la mesure de l'événement. Sur proposition de la FAF, donc, la prestigieuse FIFA a admis notre référé –référence dans le gotha, presque dix ans après avoir embrassé la carrière d'arbitre. Une année après l'entame d'une carrière où il n'est pas facile de briller, Omari a vite fait de franchir le seuil psychologique en devenant arbitre régional (1ere série) à Oran, puis en inter- ligues en 2003, à Alger. Les échelons seront gravis avec aisance puisque en 2005, il venait brillamment de réussir son examen de passage à Saïda. Ayant déjà à son actif beaucoup de matchs pour le compte des divisions Une et Deux, en tant qu'arbitre assistant, Omari n'en garde pas moins les pieds sur terre et semble tout revigorer par ce nouveau statut qu'il compte perfectionner. Il n'y a pas si longtemps notre arbitre a eu même à officier des matchs de coupes d'Afrique pour le compte des éliminatoires de la CAF ainsi que pour le compte du championnat de Tunisie. Des choix qui l'honorent tout en continuant à participé aux stages bien encadrés. Sans être ingrat, Omari garde des sentiments sincères de respect et de reconnaissance à beaucoup de ceux qui l'ont soutenu. Il pense plus spécialement à M. Medjiba, au membre de la fédération M. Asnouni Belmekki, au DTNA, mais formule tout de même un vœu de voir « se soustraire des aléas de la vie » qui passent irrémédiablement par l'obtention d'un emploi stable. Est-ce beaucoup à dire pour un arbitre de sa trempe ?