Décidément, rien ne va plus au sein de l'auguste assemblée de wilaya. Au fil du temps, la sérénité n'est plus de mise. Bien plus, on a cette nette impression que la majorité des élus, toutes tendances confondues, ne sont là que pour faire dans la figuration. Les sessions sont empreintes de frilosité et renseignent sur le degré de pourrissement atteint dans ses travées. La dernière session en date, consacrée, la semaine dernière, aux bilans sur la campagne moissons-battages, la préparation de la campagne labours-semailles et la rentrée éducative, a été plus qu'expéditive et caractérisée par une grogne sans pareille. Même la presse n'a pas été conviée, cette fois-ci, à couvrir l'événement comme le veut la tradition. La reprise, après une crise passagère entre le wali et le P/APW, aurait dû constituer pourtant une autre occasion pour réconcilier les parties en conflit. Il y a comme un excès de fatalisme qui semble avoir totalement discrédité une institution devenue juste une chambre d'enregistrement. En tout état de cause, mercredi dernier, les élus d'obédience RND, après avoir vainement demandé un huis clos, se sont précipités vers la sortie pour se concerter, alors que ceux d'El Islah venaient de rédiger un communiqué laconique où ils réitèrent leur attachement à un droit de regard sur les affaires de l'APW, non sans stigmatiser le président de l'APW désavoué au summum de la crise qui semble perdurer.