L'affaire qui oppose la direction des impôts au bureau d'architecture et d'urbanisme, SAU ne connaîtra pas de sitôt son épilogue. Les accords signés par toutes les parties du conflit, lors d'une réunion tenue le 23 mai dernier au bureau du directeur des Domaines, et consignés dans un PV dont nous détenons une copie sont, semble-t-il, tombés à l'eau ainsi que l'échéance fixée au 15 juin pour le déménagement. L'affaire se complique, non seulement à cause de la volte-face opérée par la direction des impôts, mais aussi et surtout depuis l'apparition d'un nouvel obstacle qui risque de compromettre sérieusement le dénouement de l'affaire. En effet, le nouveau bâtiment octroyé à la SAU, sis à la zone industrielle Palma, en compensation de celui qu'elle doit quitter à la rue Zaâmouche n'est pas libre, et ne le sera pas dans l'immédiat. Ce local de 920 m2 est occupé actuellement par un grossiste du médicament (LPA). Auparavant, il faisait partie d'un lot appartenant à l'ex-Edipal, dissoute à la fin des années 1990, mis à la disposition des travailleurs, qui ont loué l'ensemble du site, évalué à plus de 7100 m2, à LPA en y incluant le bâtiment alors que ce dernier a été récupéré par la direction des Domaines de Constantine. Ignorant cette transaction, les gestionnaires de la direction ont affecté ce bâtiment à la SAU en 1998, et aujourd'hui ils insistent pour que le bureau d'études y emménage. La condamnation récente de la SAU à quitter le siège de la rue Zaâmouche a accéléré le processus et mis en relief ce nouvel obstacle qui va certainement aggraver les choses. « Nous nous sommes déplacés à plusieurs reprises pour inspecter le nouveau bureau, mais à chaque fois nous avons été empêchés d'y pénétrer et on a refusé de nous recevoir malgré nos sollicitations pour rencontrer les dirigeants du laboratoire », affirme Abdeslem Benyahia, directeur de la SAU. La question qui se pose maintenant est celle de savoir comment le liquidateur d'Edipal a-t-il permis aux travailleurs de l'entreprise dissoute de louer un bien qui n'est pas le leur ? Par ailleurs, nous apprenons que le tribunal de Belouizdad a rejeté la demande de la SAU de prorogation du délai et l'avocat du bureau vient d'introduire un pourvoi en cassation, en ajoutant de nouveaux éléments au dossier. L'échéance du 15 juin est donc bien enterrée.