Le conflit de légitimité, qui secoue depuis quelques mois le Syndicat national des travailleurs de l'éducation, est en passe de connaître son épilogue. L'affaire opposant les deux présidents est programmée aujourd'hui en référé au niveau de la chambre administrative du tribunal de Sidi M'hamed. Autrement dit, les deux adversaires déposeront par le biais de leurs avocats les requêtes et autres pièces prouvant la légitimité de l'un ou l'autre. La Chambre devra se prononcer au courant de la semaine prochaine. Agréé au mois d'octobre 2000, le syndicat n'a cessé de connaître des problèmes internes. Son premier mandat a été marqué par des conflits de légitimité et de confiance. D'ailleurs, le SNTE s'est retrouvé à la fin de ce premier mandat avec deux membres se disputant le siège de la présidence du syndicat. Benoui et Boudjenah se sont déclaré la guerre et chacun réclame sa légitimité. Le premier a tenu son congrès le 21 juillet dernier et le second le 21 août. Se sentant menacée, l'aile Benoui qui ne semble pas jouir d'une grande sympathie au sein du syndicat, s'est tournée vers la justice pour trancher le problème de légitimité. Cependant, il semblerait que l'aile Boudjenah est beaucoup plus légitime et représentative que sa rivale. Si l'on se réfère à des documents du syndicat, M. Benoui a été radié définitivement des rangs du SNTE par la commission de discipline le 19 mai 2003. La commission a considéré toutes les décisions prises par Benoui à partir du 30 mars 2003 nulles et non avenues. Auparavant, les membres du bureau national du syndicat en réunion à Oran ont décidé de lui retirer leur confiance. Un rapport accablant sur ses dépassements a été envoyé au procureur de la République du tribunal de Sidi M'hamed. Autrement dit, si la chambre administrative s'appuie sur ces pièces pour statuer, il est clair que le jugement sera en sa défaveur. D'autant que son opposant jouit du soutien de tous les bureaux de wilaya. M. B.