Les jeunes délinquants (garçons et filles) sont livrés à eux-mêmes et lorsqu'ils sont pris en charge, ils sont placés en dehors de la wilaya, à des centaines de kilomètres de chez eux. Et pour cause, la région ne dispose toujours pas d'un centre spécialisé en vue d'accueillir les enfants en danger moral. Ces derniers sont plutôt transférés vers les structures de Tiaret, Saida ou de Mostaganem, ce qui pose de sérieux problèmes autant à leurs familles qu'aux psychologues et spécialistes qui assurent leur suivi. On croit savoir qu'un projet a été inscrit dans ce sens, mais il se heurterait à l'absence du terrain d'assiette au chef-lieu de wilaya. Les services concernés seraient à la recherche d'un endroit adéquat dans les environs. A défaut, ils devraient délocaliser le projet pour l'implanter dans une autre commune, comme cela a été le cas pour le nouvel hôpital psychiatrique qui est prévu à Bir Saf Saf, à 25 km de Chlef. De plus, des dysfonctionnements manifestes sont apparus entre les différents intervenants censés assurer un travail complémentaire en matière de prise en charge et d'insertion des délinquants. On ne sait « qui fait quoi » dans la mesure où l'on assiste, selon des sources bien informées, à un empiètement sur les missions des uns et des autres, sans aucun résultat positif sur le milieu concerné. Au contraire, la création d'une multitude d'organismes et d'associations, sans buts précis, aurait beaucoup nui à cette catégorie d'enfants en difficultés.