Frappées par de longues années de sécheresse et par une inexorable avancée du sable, les vastes zones steppiques de la wilaya de Naâma ont été fortement touchées par la désertification. Un phénomène dont les effets ont causé une disparition assez remarquable du couvert végétal sur des milliers d'hectares. Pour pallier un tant soit peu à ce fléau rampant, d'importantes activités ayant trait aux différents programmes de lutte ont été fixées par les institutions concernées, tels que le HCDS, la conservation des forêts, la DSA et la direction de l'Environnement. Des programmes relatifs à des plantations fourragères, des mises en défens sur plusieurs périmètres ainsi que la réalisation d'ouvrages mobilisant les eaux de surface et des fonçage de puits de parcours. Des plans d'actions tracés en vue de revitaliser les zones steppiques. Ce qui, nous dit-on, permettrait dans une même optique de fixer et de réunir les populations dites éparses et de mettre l'accent sur une amélioration des conditions de vie des populations pastorales dans les zones plus ou moins enclavées, à l'exemple des localités de Msif, Botta, Fkarine et Biri. Or, malgré les travaux déjà entamés d'année en année, le déséquilibre écologique demeure patent, aggravé par un surpâturage intensif. Ainsi, les zones épargnées favorables au pastoralisme et à la transhumance semblent ne plus répondre aux besoins du cheptel, principalement ovin, des éleveurs de la région. Une wilaya présentement déshéritée dont l'économie repose essentiellement sur un élevage traditionnel et assez peu productif. Le pacage illicite, nous apprend-on, est favorisé par l'absence d'une loi relative à la steppe en tant qu'entité foncière. Une assise juridique régissant et réglementant les mécanismes de la vie pastorale est souhaitée. De l'avis de certains, la lutte contre la dégradation du milieu naturel et un éventuel rétablissement des équilibres écologiques devrait, par une impulsion vive et synergique, associer nécessairement l'Etat, la société civile et les éleveurs dans une même démarche.