Par de longues années de sécheresse et une inexorable avancée du désert, les vastes zones steppiques vouées essentiellement à un pastoralisme traditionnel ont été déstructurées. Une situation aggravée par un pacage intensif ayant favorisé la désertification et entraîné de multiples conséquences, l'exode rural notamment. Malgré une disparition assez remarquable du couvert végétal sur des milliers d'hectares, ces zones connaissent à présent un regain d'intérêt et une juste réhabilitation. En effet, dans le cadre d'une politique agricole globale, ces espaces quasiment dégradés semblent être, aujourd'hui, au devant des préoccupations du Haut Commissariat du développement de la steppe (HCDS). Celui-ci a entrepris son intégration contre ce phénomène par des programmes de développement ayant trait à la réalisation d'ouvrages mobilisant les eaux de surface, de puits de parcours, de plantations fourragères et leur mise en défens. Ce qui, dans une même optique, permettrait de fixer et de réunir les populations dites éparses et de mettre l'accent sur une amélioration importante des conditions de vie des populations pastorales. Par ses travaux déjà entamés, le HCDS a dressé un plan d'action assez significatif pour un développement durable à travers l'ensemble de la wilaya, particulièrement dans les zones reculées, voire même enclavées. Par ces projets, le HCDS compte mettre en défens quelque 20 000 ha pour une durée de trois ans, avec une meilleure protection des périmètres de plantation et une maîtrise concrète du gardiennage, une fonction aujourd'hui assez défaillante, nous dit-on. La consistance des actions déjà effectuées s'articule sur diverses opérations dont nous avions visité une partie. Une plantation pastorale de 6 033,18 ha, 37 forages, 67 puits de parcours, 9 retenues, mobilisant une quantité théorique de 18 802 200 m3 d'eau ,84 kits solaires pour 70 kheimate et 14 habitations rurales, 5 éoliennes, des équipements de pompage mais aussi le projet de réalisation d'un barrage d'une capacité de 11 millions de m3 au lieudit Lemsekhskha (commune de Kasdir). Cependant le HCDS déplore l'absence d'une police proprement pastorale, spécialisée dans ce domaine, nous a-t-on précisé, mais surtout l'absence cruciale d'une loi régissant et réglementant les mécanismes de la vie pastorale reflétant par la même les assises juridiques relatives à la steppe en tant qu'entité foncière. En ce qui concerne l'habitat rural, notons au passage que la direction du logement et des équipements publics a pour sa part lancé son programme 2005-2009 avec pas moins de 7 000 aides à la construction, suivies de 3 000 autres aides inscrites dans le nouveaux programme des Hauts Plateaux et ce, tout en donnant la priorité aux habitants des régions défavorisées.