Le procureur général près la cour de Skikda a invité dans, l'après-midi de mardi, l'ensemble des représentants de la presse locale à une rencontre durant laquelle il a tenu à revenir sur les fondements de la réforme de la justice. Il a, à cet effet, tenu à évoquer les démarches déjà entreprises au niveau du parquet de Skikda s'inscrivant dans la nouvelle vision du ministère de la Justice en citant la mise sur pied d'un cycle de formation qui a déjà été ponctué d'un ensemble de 9 communications dont la thématique a été choisie en fonction des trois axes de la réforme. Dans le même contexte, des magistrats et des greffiers ont suivi un stage de formation et de perfectionnement relatif à l'informatisation du casier judiciaire. Au sujet du volet relatif à l'humanisation des conditions de détention et de leurs corollaires dans les lieux d'incarcération de la wilaya de Skikda, le procureur général a estimé que « Skikda est beaucoup mieux lotie que plusieurs autres wilayas du fait qu'elle dispose de quatre centres de détentions répartis entre le chef-lieu, Hammadi Krouma, Azzaba et Collo. Globalement, ces centres d'incarcération disposent d'une capacité d'accueil de 870 détenus. Aujourd'hui ils ne sont pas surpeuplés puisqu'ils ne sont que 842 personnes incarcérées. » Sur la même lancée, en évoquant la situation que vit le centre de détention de la ville de Azzaba, trop exigu (60 places), implanté dans le tissu urbain, le procureur général a reconnu que ce centre qui date de la période coloniale ne répond pas matériellement aux bonnes conditions de détention, mais il dira : « Nous ne pouvons pas pour le moment nous en passer et sa fermeture engendrera certainement des contrecoups dont souffriraient les autres centres, comme elle risque de perturber les procédures juridiques entre le tribunal de Azzaba et celui de Skikda. » Il a révélé par la suite qu'un lot de terrain de 13 ha vient d'être alloué à Azzaba pour accueillir un nouveau centre de détention. Un projet qui reste conditionné cependant par le programme qu'aura à retenir le ministère de la Justice au sujet des nouveaux centres à implanter. Revenant par la suite au bilan semestriel de la cour de Skikda, le procureur général a exposé les chiffres ayant trait aux affaires traitées et d'où il ressort que plus de 85% des affaires relevant du pénal ont été traitées. Les taux de traitement des affaires relevant du civil et de l'administratif sont respectivement de l'ordre de 65% et 57%.