C'est aujourd'hui que le chef du gouvernement fera sa déclaration de politique générale à l'Assemblée populaire nationale. Après la présentation du programme de l'Exécutif, Abdelaziz Belkhadem devra répondre aux questions des députés nouvellement installés et dont la configuration obéit à une répartition plus éclectique des 389 sièges de l'APN que celle de la précédente législature. Une semaine durant, le chef du gouvernement s'attellera à convaincre de la « faisabilité » du curieux défi de faire mieux avec un même programme et à la tête de la même équipe gouvernementale. Soulagé de constituer avec les partis de l'Alliance présidentielle une majorité au sein de la chambre basse, M. Belkhadem est sûr de faire aboutir le « nouveau-vieux » programme du gouvernement sans trop de peine. Les quelques partis de l'opposition engagés dans la présente législature se contenteront d'émettre des remarques et autres réserves sur certains points sans pour autant constituer une menace quant à l'aboutissement du projet présidentiel. Il a d'ailleurs été fait mention par le Conseil des ministres que « le projet de programme du gouvernement trouve son fondement dans celui du président de la République ». Une sorte de nouveau souffle inspiré à la première copie du projet présidentiel dont la concrétisation semble tenir à cœur à son initiateur, malgré les lenteurs dont a déjà fait preuve l'équipe gouvernementale. Cette dernière, qui a été moult fois critiquée pour ses faibles résultats, est encore appelée à la tâche et se trouve soumise à une obligation de résultat. Y arrivera-t-elle ? Les dossiers qu'elle aura à traiter lui sont déjà connus, puisque les grandes lignes du programme du gouvernement s'articulent autour du parachèvement des chantiers engagés depuis 1999. Le compte à rebours est enclenché, reste à constater au fil des épreuves quel projet arrivera à terme d'ici à 2009.