Le P/APC de Tiaret, Mohamed Amine Hallouz vient d'introduire auprès de la direction des Affaires Religieuses une lettre de protestation contre la violente diatribe débitée par un imam lors de son prêche du vendredi, devant des fidèles médusés. L'affaire a trait, selon notre interlocuteur, à « une décision portant évacuation d'un moudaress d'un lot indûment occupé et situé près de la mosquée de la Cadat ». La situation aurait dû s'aplanir après que l'imam ait intercédé en faveur de l'indu occupant auprès du maire, mais malheureusement, en descendant en flammes le maire, l'affaire prit dès lors des proportions autres. M. Abdellah Tamine, conseiller du ministre des Affaires Religieuses et chef de la cellule de communication, interpellé sur le sujet, jeudi, à la salle des conférences, en marge d'une conférence de presse, trouve la situation grave car, selon lui, son ministère ne tolèrera plus ce genre de dérives. Notre interlocuteur qui développe toute la stratégie du secteur, à l'aune de l'ouverture des campagnes de désinformation concernant le prosélytisme religieux, les faux dévots et le rôle de l'imam face à cette donne a fait état de « l'interdiction faite aux imams de dévier des balises tracées car, dit-il, notre nation a besoin de panser ses blessures » et, à ce titre « les imams devraient prêcher la bonne parole, celle sensée régler les problèmes quotidiens », tout en dévoilant la stratégie de son département qui s'inscrit dans la modernité.