Consécutivement au train des réformes engagées en matière de santé publique, le secteur sanitaire disparaît dans la nouvelle organisation pour laisser place à des structures plus autonomes. En effet, dans la nouvelle politique, qui privilégie les soins de proximité, les hôpitaux deviennent des établissements publics hospitaliers et les polycliniques des établissements publics de soins de proximité. Le but recherché va évidemment au-delà de la simple terminologie. Il s'agit, selon le directeur de la santé et de la population qui nous a accordé un entretien, d'offrir, dans la nouvelle stratégie mise en place par la tutelle, une autonomie totale à ces établissements pour leur permettre de fonctionner de manière à assurer une couverture parfaite dans les lieux où ils sont implantés. Cette couverture s'énonce de deux façons, selon le responsable du secteur de la santé de la wilaya : efficacité dans la prise en charge médicale et rationalisation dans la gestion des établissements devenus ainsi autonomes, d'un côté, et la mise à niveau des nouvelles structures afin d'ouvrir « un paquet de services », capable de répondre à l'attente du citoyen de l'autre. Cette mise à niveau consiste en équipements et personnel nécessaires au parfait fonctionnement des nouvelles structures. Ainsi, les polycliniques ou établissements publics de soins de proximité offriront des prestations de médecins généralistes et spécialistes et seront dotés de laboratoires et de radiologies. Les hôpitaux ou établissements publics hospitaliers demeurent réservés à la prise en charge des malades lourds nécessitant un séjour plus ou moins prolongé. Pour l'heure, il existe, dans la wilaya, 5 établissements publics hospitaliers et 5 établissements publics de soins de proximité, selon le DSP. Considérée comme une unité de base conçue au départ pour assurer des soins à une population d'au moins 25 000 habitants en zones isolées, la polyclinique fonctionnera H24, selon le même responsable. Dans la nouvelle donne, les centres de santé seront érigés en polycliniques avec ce que cela impliquera de moyens pour une meilleure prise en charge en matière de soins de proximité. La finalité de cette politique mise en œuvre depuis l'entrée en vigueur du décret exécutif le 19 mai 2007 est de « fidéliser » la population estimée à 700 000 habitants en allant vers elle et en lui offrant une qualité de soins en rapport avec ses préoccupations et son attente.