Premier round. Le 15 juin, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, est mis KO par le Hamas, qui prend par les armes le contrôle de la bande de Ghaza. Deuxième round. A l'issue du sommet quadripartite qui a réuni, lundi dernier à Charm El Cheikh, le président égyptien Hosni Moubarak, le roi jordanien Abdallah II, le Premier ministre israélien Ehud Olmert, Mahmoud Abbas sort plus que jamais soutenu par la communauté internationale. Et par Israël, à qui le chef du Fatah aurait demandé l'autorisation de faire venir en Cisjordanie des combattants de l'Armée de libération de la Palestine basés en Jordanie afin de se renforcer face au Hamas. Après avoir annoncé la libération de 250 prisonniers palestiniens, Ehud Olmert a confirmé l'intention de son gouvernement de transférer à l'Autorité palestinienne 350 millions de dollars de taxes fiscales et douanières perçus par l'Etat juif au nom de l'Autorité palestinienne depuis la victoire électorale du Hamas en mars 2006. De son côté, Ismaïl Haniyeh, Premier ministre destitué issu du Mouvement de la résistance islamique a reçu un soutien de l'Egyptien Ayman Al Zawarhi, numéro deux d'Al Qaîda, dans un message diffusé sur internet. Lui qui demandait encore la semaine dernière un dialogue palestino-palestinien sans conditions sur la base d'un « ni vainqueur, ni vaincu », d'un gouvernement d'union nationale et du respect de l'accord de La Mecque, se retrouve maintenant isolé.