Conclusion n Un accord a été trouvé à ce propos lors du sommet quadripartite qui a réuni hier à Charm el-Cheikh, le président égyptien, le roi jordanien, le président de l'Autorité palestinienne et le Premier ministre israélien. Dans une conférence de presse tenue à l'issue du sommet quadripartite, le porte-parole de la présidence égyptienne, Souleymane Aouad a indiqué que les parties réunies ont convenu de tenir des réunions périodiques palestino-israéliennes au sommet pour le règlement des différents problèmes entre les deux parties à leur tête la question du statut final. Le Premier ministre israélien, a ajouté la même source, s'est engagé à verser régulièrement à l'Autorité palestinienne, les droits douaniers et fiscaux de l'Autorité palestinienne qui lui reviennent à l'effet de lui permettre de répondre aux besoins du peuple palestinien. La partie israélienne s'est également engagée à lever les barrages de sécurité dans les territoires palestiniens et de transférer le maintien de la paix à l'Autorité palestinienne au cas où cette dernière serait disposée à l'assumer. En outre, la rencontre a abordé brièvement les retombées des affrontements interpalestiniens qui ont opposé récemment le Fatah et le Hamas, sur la situation humanitaire du peuple palestinien. La réunion s'est, en revanche, attardée sur les moyens de redynamiser sans délai le processus de paix entre les deux parties ainsi que sur l'application des accords du sommet de Charm el-Cheikh tenu en 2005. Par ailleurs, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à entamer des «négociations politiques sérieuses selon un calendrier agréé». «C'est dans le but d'établir un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, vivant en paix et en sécurité aux côtés de son voisin Israël», a lancé M. Abbas dans son allocution. «Le temps est venu de créer une atmosphère propice à la reprise du processus de paix», a-t-il estimé. «Ma main est tendue au peuple israélien pour que nous œuvrions ensemble pour jeter les bases d'une paix juste, globale et durable», a lancé M. Abbas. Avant le début du sommet quadripartite, MM. Abbas et Olmert s'étaient rencontrés en tête-à-tête. C'est la première fois que les deux responsables se rencontrent depuis le 15 avril, et plus significativement encore, depuis l'éviction du Fatah du président Abbas de la bande de Gaza par les islamistes du Hamas le 15 juin. «Notre région se trouve aujourd'hui à un carrefour historique. Soit le chemin de la paix et de la modération, ou le chemin de la violence, du chaos, de l'extrémisme et de l'effusion de sang», a averti le dirigeant palestinien. «La clé du premier (chemin) est entre nos mains», a-t-il affirmé avant d'enchaîner sur son appel à de sérieux pourparlers : «Il existe une occasion historique pour jeter les bases d'une paix juste et globale pour déraciner les causes de la violence, du chaos et du terrorisme.» De son côté, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a annoncé qu'il comptait libérer 250 prisonniers du Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas. «J'ai l'intention de soumettre au Conseil des ministres une proposition pour la libération de 250 prisonniers membres du Fatah qui n'ont pas de sang sur les mains», a déclaré M. Olmert à l'ouverture du sommet israélo-arabe quadripartite. Le Hamas prêt à dialoguer avec le Fatah l Le Premier ministre limogé du Hamas Ismaïl Haniyeh a affirmé, lundi, qu'il était prêt à entamer «immédiatement» un dialogue interpalestinien comme l'a suggéré le président égyptien Hosni Moubarak au sommet de Charm el-Cheikh. Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh a accueilli favorablement l'appel lancé par le président Moubarak à Charm el-Cheikh en faveur d'une reprise du dialogue interpalestinien, selon un communiqué publié à Gaza par son bureau. «Le Hamas est, pour sa part, disposé à reprendre immédiatement ce dialogue» avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son mouvement le Fatah, a ajouté le communiqué. Dans son allocution à l'ouverture du sommet de Charm el-Cheikh, M. Moubarak a affirmé «la nécessité d'unifier les rangs palestiniens à travers le dialogue». Cependant, un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri a déclaré que le discours du président Abbas à Charm el-Cheikh était «négatif». «Si le président Abbas rejette l'appel au dialogue lancé par le président Moubarak, il portera seul la responsabilité de ce qui se passera», a ajouté le porte-parole. Ce dernier a également estimé que le Premier ministre israélien Ehud Olmert n'avait fait que «des promesses vides» à Charm el-Cheikh.