C'est ce soir à partir de 21h, à la salle Ibn Zeydoun de Riadh El Feth, que s'ouvre le grand festival amateur de la musique chaâbie organisé conjointement par le Centre des loisirs scientifiques d'El Mouradia et l'association El Fen El Acil, avec la collaboration de l'OREF. Cinq représentations sous forme de concours sont programmées durant les soirées du 1er, 8, 9, 11 et 12 novembre 2004, le dernier passage étant réservé à la clôture de la manifestation, donc à la finale qui verra la remise des récompenses aux trois heureux lauréats. Ce festival, comme le précisent ses promoteurs, est destiné avant tout à faire connaître les jeunes talents dans un genre musical où la concurrence est rude. Et de ce point de vue, autant le dire tout de suite, d'agréables surprises attendent les amoureux du chaâbi en ce sens que la présélection opérée les 29 et 30 novembre parmi les nombreux candidats a déjà donné le ton en révélant des compétiteurs possédant un excellent niveau d'ensemble. On relève même pour la première fois dans l'histoire des festivals chaâbis, la présence d'une fille qui viendra avec le même acharnement défendre ses chances. 13 postulants ont été ainsi retenus autant pour leur belle voix, pour leur maîtrise instrumentale et technique que pour leurs capacités artistiques. Pour bien meubler l'affiche du festival, une moyenne de trois à quatre candidats été fixée par soirée. S'il est laissé, par ailleurs, libre cours au candidat de choisir son texte et ses morceaux musicaux, l'interprétation tournant autour d'une trentaine de minutes chacune, doit, elle, obligatoirement passer par le respect des conventions reconnues (inseraf, medh, ikhlass). Le public qu'on espère nombreux est invité donc à vivre un véritable challenge. De son appréciation dépendra en grande partie la finalité de l'épreuve. Il faut signaler que les compétiteurs seront accompagnés pendant tout le festival par l'orchestre de l'association El Fen El Acil qui en assurera l'ouverture et la clôture. Ce festival, nous ne le répéterons jamais assez, n'aurait pu se tenir sans le précieux concours de l'OREF, et surtout le sponsoring de l'entreprise Tonic Emballages qui a tenu à encourager, par sa couverture financière, l'émergence des talents qui aspirent à faire une carrière artistique à la mesure de leur ambition et qui souvent ne voient aucune perspective s'ouvrir à eux au-delà des fêtes familiales.