Le chef du gouvernement a escamoté les sujets sensibles lors de sa réponse, jeudi dernier, aux questions des députés », estime le RCD. Dans un communiqué rendu public hier, le groupe parlementaire de ce parti énumère tous les sujets esquivés et déplore « l'incapacité » du chef de l'Exécutif à traiter les questions d'extrême importance. Ainsi, souligne le groupe parlementaire du RCD, « la bonne gouvernance, la situation des libertés publiques et les libertés d'expression » ont été éludées par Belkhadem. « Sans surprise, le chef du gouvernement s'est détourné du chapitre relatif à la bonne gouvernance, réduite au renforcement des pouvoirs déjà exorbitants du wali. Le gouvernement accentue d'ailleurs le déséquilibre des pouvoirs entre l'Exécutif et l'élu sur l'ensemble des échelons des institutions (national, wilayal et local) », affirme le même gouvernement. En revanche, ajoute le même document, Belkhadem a évité carrément d'évoquer les questions des libertés publiques, dont la liberté d'expression. « En réalité, il ne peut y avoir de bonne gouvernance sans respect du suffrage populaire accompagné de prérogatives importantes aux élus à l'avenir, du développement des libertés démocratiques et de l'indépendance de la justice », note encore le RCD en précisant que « l'APN a eu à entendre un discours lénifié d'un chef de staff au lieu et place d'un chef du gouvernement ». Cette manière, souligne le RCD, de s'adresser délibérément et sans distinction aux députés, selon les sept axes contenus dans son programme, « montre à l'évidence une volonté de ne pas aller au fond des choses ».