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Le diplôme oui, mais le mérite
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2004

Depuis quelques années, un phénomène grave et grandissant hante nos établissements et leurs entourages sociaux. Il est devenu normal qu'un parent intervienne auprès des enseignants et des administrations scolaires pour amplifier illicitement les notes de ses enfants afin de les faire admettre après que la progéniture ait été évaluée et jugée inapte de passer à un niveau ou à un palier supérieur par un conseil de classe.
Pire encore, même les enfants exclus, après avoir passé deux années dans la même classe, sont récupérés de cette manière. Ainsi, avec la complicité terriblement irresponsable de l'administration, et de quelques collègues enseignants, de nombreux parents défient toute la législation scolaire en récupérant leurs enfants exclus ou en les faisant admettre s'ils doublent l'année et commettent donc l'irréparable. Les fâcheuses conséquences de cet acte complètement fou sont à la fois désastreuses et à l'origine de tous les maux de notre société. En effet, un enfant, poussé ainsi à un niveau d'études qu'il ne mérite pas et qu'il ne peut assumer, subira les conséquences désastreuses aux plans psychologique et social. Premièrement, l'enfant apprendra à acquérir sans travailler et sans mériter. En somme, on lui apprend à voler. Deuxièmement, l'enfant sentira toute sa vie un dégoût, aucune satisfaction et il fera du théâtre toute sa vie pour les gens et aura une profonde méprise de lui-même. Avant de dormir par exemple, tout seul dans le noir, il s'avouera ne pas être à la hauteur des tâches qui lui incombent et qu'il est minable, contrairement à l'image qu'il veut donner aux gens ; ce sentiment étant à l'origine de beaucoup de cas de suicide, de folie et autres maux sociaux dus à l'impasse psychologique. Troisièmement, en arrivant peut-être à l'âge adulte - car souvent on demeure d'éternels adolescents - il occupera un poste d'emploi et de responsabilité. Tout emploi étant une responsabilité sociale qu'il ne pourra point assumer et, en faisant un travail médiocre, il fera souffrir toute la société en la lésant d'un service correct. Nous sommes actuellement dans cette situation. En ce qui concerne les conséquences de ce phénomène sur notre institution éducative, nous pouvons citer l'encombrement des salles de classe. Les élèves nombreux sont difficiles à contrôler. J'estime qu'à partir de 40 élèves, le chahut est pratiquement inévitable, la communication est sérieusement entravée et l'enseignement handicapé. Cette nuisance, sans égale et qui n'est même pas indemnisée, est un puissant facteur d'usure et de fatigue des enseignants. Sans cette dépravation des valeurs et du mérite, les enseignants réserveraient aux élèves susceptibles de travailler et d'aller loin les efforts fournis pour prendre en charge des élèves au niveau inférieur même très bas. Sans oublier que la dégradation de l'état des salles de classe et des salles d'eau, par exemple, est forcément imputée aux élèves dépassés par leurs devoirs scolaires, sachant qu'ils n'ont rien à perdre en commettant ce genre de délit. Le rendement des établissements scolaires serait meilleur sans cette charge inutile. Nous aurions des classes de 30 à 35 élèves - considérées surchargées dans les pays développés - au lieu de 40 à 45. Notre enseignement serait nettement meilleur si nous nous débarrassions de cette pratique insidieuse et honteuse. Ainsi, dans notre société, tout le monde, du moins la grande majorité, veut que ses enfants soient de hauts diplômés même s'ils ne le méritent pas. Et cette vérité est encore plus flagrante au cours des épreuves du baccalauréat, quand beaucoup de candidats essayent inlassablement de tricher car, pour eux, cet acte est non seulement normalement accepté par la société mais également encouragé par des parents qui interviennent auprès des responsables des centres d'examens et des surveillants. Ces derniers font souvent preuve d'une irresponsabilité plus grave qu'un génocide, car ils condamnent la population à vivre dans la misère au lieu de l'exterminer. Ce qui est sûr, c'est que les gens ne font que feindre d'ignorer que la société a besoin de tous les métiers connus. Ils n'ignorent pas qu'une société, formée uniquement d'ingénieurs, de licenciés, de chirurgiens et autres hauts diplômés, ne fonctionnera pas, car nous avons également besoin de techniciens, de plombiers, d'infirmiers, d'éleveurs, d'éboueurs, d'artistes, de cordonniers, etc. Mais ce qu'ignorent les gens dans notre pays, c'est que le fait d'avoir un diplôme n'est pas un prestige, un bien luxueux et ostentatoire, enfin, une fin en soi, mais il s'agit d'assumer une responsabilité dont l'importance est proportionnelle à ses capacités et ses habilités. Autrement dit, si Le Tout-Puissant nous a créés dotés de capacités intellectuelles allant des plus faibles aux plus puissantes, c'est pour pouvoir assurer correctement et sérieusement un service dans une société qui sera alors bien servie et une société dont les membres vivront en harmonie. Ce qu'ignorent également nos concitoyens, c'est que notre économie est en train d'évoluer inévitablement vers l'économie de marché. Les entreprises qui auront l'opportunité de rester dans l'arène des concurrents recruteront obligatoirement l'élite et renvoieront les autres afin de pouvoir, peut-être, tenir tête aux autres entreprises nationales et internationales. Alors pour ces dernières, ce présent thème ne se discutera même pas. Je pense que cette conjoncture ne tardera pas à poindre et je vois mal comment ces parents intrépides pourront insérer leurs descendances dans un tel système économique. Leurs enfants resteront des enfants à leur charge jusqu'à ce que la mort les sépare. Malheureusement, cette nuisance, due à l'absence totale de dispositions comportementales éducatives de la part de la majorité des parents, empêchera et entravera même la formation des enfants des parents exemplaires. Alors, c'est tout le pays qui sera handicapé et qui ne s'adaptera pas à l'avènement de la mondialisation et qui sera entièrement soumis au diktat des entreprises étrangères qui, en s'installant chez nous, ne recruteront même pas nos enfants. Alors pour le moment, notre société souffre et souffrira encore tant que ses membres ne prennent pas au sérieux les différents services qu'ils se rendent les uns les autres et ne reconnaissent pas leurs propres capacités au travail et ne comprennent pas que même si Dieu nous a créés différents, nous ne déméritons pas pour autant le respect et l'affection que chacun doit à son prochain sans considérer son niveau intellectuel. De plus, notre Créateur ne considère en nous que nos intentions, nos actes et le service - le véritable amour - que nous pouvons réellement rendre à notre prochain.

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