En conclave à l'occasion de la première journée de néphro-urologie organisée jeudi à Souk Ahras, les professeurs, médecins et paramédicaux de la région Est du pays, ont eu à débattre des problèmes liés à l'insuffisance rénale chronique en Algérie. Après une brève rétrospective des étapes qu'a connues le pays dans le traitement de cette maladie, le directeur de la santé et la population a déclaré que la prise en charge d'un insuffisant rénal coûte un milliard de centimes/an. La greffe rénale réduit considérablement les dépenses et évite aux patients l'hémodialyse. Le même principe a été défendu par les professeurs Ayadi de Annaba et Dahdouh de Constantine lors de leurs interventions. La prise en charge des insuffisants rénaux, onéreuse et contraignante, ne peut égaler la transplantation de l'organe responsable de la défaillance. Le thème traité sous un autre angle par le docteur Boucherkha, représentant lors de cette rencontre la CNAS, a permis aux participants à cette journée d'apprendre par les chiffres, l'importance des charges relatives aux différentes indemnisations et remboursements supportés par les assurances sociales. Il dira plus tard : « Cette maladie contraignante et invalidante impose un traitement itératif en milieu hospitalier. Quelle que soit l'aisance du malade, le coût du traitement demeure prohibitif ». Ainsi, 30 % des dépenses au profit des assurés de la wilaya de Souk Ahras sont réservées aux insuffisants rénaux, selon l'estimation du médecin de la CNAS, qui a mis en relief, par la même occasion, d'autres chapitres importants tels que l'indemnisation pour la perte de l'emploi, assez fréquente pour cette catégorie d'assurés. D'autres conférences ont abordé les problèmes liés à l'insuffisance rénale. Nous avons retenu : « Insuffisance rénale chronique et risques cardio-vasculaires », présentée par le Pr Haddoum d'Alger, « Rein du sujet âgé » par Dr Bellahsène d'Annaba, et « L'insuffisance rénale médicamenteuse » par le Dr Araâr de Souk Ahras.