Pour de nombreux crimes et exactions que perpétraient les groupes terroristes qui activent sous ses ordres dans la wilaya, le dossier de l'émir national du GSPC, Abdelmalek Droukdal, né en 1970 à Blida, s'ouvrait hier à la cour de Bouira pour se refermer sur sa condamnation à mort par contumace. Ce verdict était suivi par sept autres condamnations à perpétuité à l'encontre de sept terroristes toujours en fuite et activant dans la wilaya de Bouira sous la houlette de l'émir du GSPC. Les trois détenus, qui comparaissaient hier et qui étaient soupçonnés d'être de mèche avec ces sept terroristes, ont obtenu, eux, l'acquittement. Ayant purgé chacun une peine de 3 ans de prison ferme, ils ont été arrêtés de nouveau en novembre 2006 à Alger sous l'inculpation de contact avec les terroristes et placés sous mandat de dépôt. Ils étaient accusés de fournir des renseignements à des groupes terroristes qui planifiaient des attentats dans la région comprenant Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira. Malgré leur dénégation énergique, les trois détenus, B. A., B. S., 35 ans et C. A., 23 ans, originaires tous trois de Lakhdaria, le procureur de la République, et ce, pour mieux faire ressortir la magnanimité de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, requérait pour chacun d'eux 15 ans de prison ferme. La défense, de son côté, a plaidé brillamment leur cause, considérant que les accusations pesant sur les trois détenus manquaient de cohérence et surtout de preuves palpables, tout en faisant savoir dans quel cas précis s'appliquent les sanctions prévues justement par les articles de la charte pour la paix et la réconciliation nationale (crimes collectifs, viols, attentats à la bombe sur une place publique, etc.). L'acquittement des trois détenus a été accueilli dans la salle d'audience par une explosion de joie.