L'assemblée générale élective de la fédération de handball aura lieu ce jeudi. Elle est patiemment attendue par l'ensemble des animateurs de la petite balle, qui a connu une nette régression ces dernières saisons. Le renouvellement des structures sportives vient ainsi à point nommé pour tenter de mettre fin à une situation qui n'a que trop duré au sein d'une discipline qui était prédestinée à un meilleur avenir. Mais, faute d'une vision claire et d'un travail académique, loin de toute gabegie, le handball algérien connaîtra des déperditions, structurelles et humaines, qui lui feront perdre beaucoup de terrain. Résultat de cette anarchie qui a duré le temps d'un mandat olympique, une participation internationale en décadence, une équipe nationale dévalorisée, une relève qui n'arrive pas, une formation en pointillé, un championnat routinier, des systèmes de championnat instables. Bref, l'échec du handball algérien a été consommé par une équipe dirigeante qui a totalement fui ses responsabilités laissant une discipline orpheline de ses structures. Aujourd'hui, au moment où le bilan de quatre années de mandat ne laisse aucun doute sur la dégradation de la discipline, il se trouve que la tenue des élections fait nourrir des appétits démesurés au point que les premiers responsables de cette décadence n'hésitent nullement à afficher leur candidature. C'est là précisément que doit intervenir le ministère de la Jeunesse et des Sports, via la commission de suivi des élections mise en place dernièrement, pour mettre des garde-fous et empêcher la tenue d'élections basées sur le copinage, le régionalisme et l'exclusion. Devant un constat d'échec aussi flagrant, même si des tours machiavéliques ont fait que le bilan moral et financier de la structure fédérale soit adopté, il devient urgent d'accorder une attention particulière à une fédération qui n'a nullement le droit d'être reléguée à un rôle simpliste et mettre entre parenthèses toutes les actions pour le développement de cette discipline comme cela a été le cas ces dernières saisons. C'est là qu'intervient aussi le rôle du ministère de tutelle, régulateur de la marche sportive, qui a promis une relance du secteur sportif sur des bases saines. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelaziz Ziari, dans son dernier communiqué, a appelé les assemblées générales des fédérations à élire les candidats « les plus compétents » pour prendre les commandes des fédérations, dans le cadre du processus de renouvellement des instances sportives qui débute ce week-end. Or, des informations émanant de certaines fédérations font état d'une préparation sur mesure pour certains présidents qui ne veulent pas accepter leur échec et tentent de se maintenir à leur poste en usant de procédés qui n'honorent guère le sport. Si le ministre a incité les composantes des fédérations à assumer pleinement leur responsabilité et élire les personnes qui « viennent enrichir le sport et non s'enrichir du sport », au niveau de certaines structures, l'échec risque de se prolonger. D'où le minutieux travail de contrôle et de régulation qui doit animer la commission nationale du suivi du renouvellement des instances sportives dans cette étape cruciale qui définira l'avenir de notre sport.