Le président de AHD 54, Ali Faouzi Rebaïne, a annoncé, hier à Alger, la participation de son parti aux prochaines élections. Faouzi Rebaïne, qui conteste les amendements apportés à la loi électorale, se dit certain de dépasser le seuil maximum des signatures des élus exigé pour présenter une liste électorale. « On dépassera largement le taux arrêté dans cette loi, car le parti possède une base militante », a-t-il estimé, hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti. Invité à réagir sur la nouvelle loi électorale, le premier responsable de AHD 54 estimera que le problème ne réside pas dans celui d'arrêter le taux des signatures des élus exigé pour la présentation d'une liste électorale. M. Rebaïne pose le problème en termes de moyens à offrir aux partis pour leur participation à une élection, du parrainage des listes électorales et de tradition politique. Il dénie le droit au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales de décider de l'épuration du champ politique du pays. « M. Zerhouni se trompe en disant qu'il va épurer le champ politique. On ne peut pas réglementer la démocratie et les libertés qui ne peuvent pas être guidées », s'exclame-t-il. Il tranche : « Ce n'est pas à Zerhouni de décider de la démocratie, c'est au peuple. » Pour Faouzi Rebaïne, « cette pratique politique n'est pas nouvelle, elle est inhérente au personnel politique qui nous gouverne ». Faouzi Rebaïne a attendu 3 mois après pour commenter les élections du 17 mai dernier. Tout en contestant les résultats de cette élection (le taux de participation n'a pas dépassé les 15%, selon lui), il s'interroge sur le mode de financement de la dernière campagne électorale. M. Rebaïne a appelé dans ce cadre à soutenir financièrement les partis et à soit élargir les prérogatives de la Commission politique de surveillance des élections, soit créer une commission neutre. Cela en exigeant à ce que les partis soient impliqués dans la préparation des élections. Le président de AHD 54 a, en outre, appelé à élargir les attributions des élus locaux pour leur permettre d'œuvrer au développement local.