Les travailleurs de l'hôtel Essalem sont revenus à la charge pour décider de lever le gel de la grève annoncée au mois d'avril dernier et lancent un préavis de grève qui sera entamée « dans un délai de 8 jours ». Lors d'un entretien, ils ont tenu à dénoncer ce qu'ils qualifient de « torture psychologique que nous inflige l'EGT EST depuis plus de quatre mois » et insistent pour interpeller le président de la République. « Nous venons juste d'apprendre que l'hôtel a été totalement cédé (à 100%), alors que l'ordonnance du président relative à ce genre de privatisation plafonne toute cession à 90% seulement. Les 10% qui devaient éventuellement revenir aux travailleurs ont étrangement été engloutis. C'est un fait que nous ne comprenons pas et nous exigeons des explications », précise un responsable syndical. Les travailleurs qui avaient manifesté leur désir de bénéficier d'un départ volontaire, comme le stipule la convention de branches, expliquent qu'à ce jour l'EGT EST n'aurait rien entrepris. « A chaque fois, on nous demande d'envoyer les dossiers des travailleurs. Nous estimons que ce n'est là qu'une manœuvre visant à nous mettre devant le fait accompli, d'autant plus que le nouveau propriétaire ne cesse d'exprimer son désir légitime de prendre possession de son bien. » Selon les syndicalistes de l'hôtel, l'EGT EST, malgré les promesses faites le 10 juin dernier par le président du directoire, chercherait à exclure plusieurs travailleurs des avantages du départ volontaire. « Nous refusons toute exclusion et nous voulons que la loi s'applique équitablement. »