Près de neuf mois après le dernier accord qui a tenté d'apaiser la tension sociale au sein du secteur hôtelier public, les employés sont obligés de recourir à la menace de la grève pour amener les pouvoirs publics à respecter leurs engagements. Essalem de Skikda, le Panoramic et Cirta de Constantine, Hammam Guergour de Sétif, Bougaroun de Collo, Chelia de Batna et, enfin, les Hammadites de Béjaïa, relevant de la chaîne hôtelière publique EGT Est, seront en grève à partir du 1er février prochain. Ce sont les travailleurs de l'hôtel Essalem, un 4 étoiles situé à Skikda, qui ont ouvert le bal en déposant un préavis de grève de quinze jours. Celui-ci, selon un communiqué transmis à notre rédaction, a pris effet depuis le 15 janvier dernier. En effet, le collectif des salariés de l'hôtel a décidé, à l'issue d'une assemblée générale tenue le 13 janvier dernier, de relancer leur dernier préavis de grève qui, rappelons-le, a été gelé en avril 2007. Ils demandent l'application de la clause n°5 relative à l'indemnité de départ volontaire contenue dans les dispositions de l'accord signé, le 28 avril 2007, entre la direction de l'EGT-Est, le syndicat et Gestour. Par ailleurs, les travailleurs des hôtels Bougaroun de Collo, Cirta et Panoramic de Constantine, Hammam Guergour de Sétif, Chelia de Batna et les Hammadites de Béjaïa, à travers des assemblées générales extraordinaires, se sont joints au même d'ordre de débrayage. Une action qui se veut “un soutien total aux travailleurs de l'hôtel Essalem dans les actions qu'ils auront à entreprendre”, selon un communiqué remis à Liberté. Pour rappel, ce conflit collectif de travail est né à la suite d'une cacophonie qui règne dans la conduite des opérations de privatisation des hôtels publics. En plus de l'absence d'objectifs clairs, la responsabilité de mener à bien l'opération dans le respect des intérêts de chaque partie est diluée entre plusieurs institutions dont le MPII, Gestour et les différentes EGT. Lynda N. et Boukarine A.