En réaction aux déclarations inhérentes au passé colonial de la France faites par le nouveau président français, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite à Alger le 10 juillet dernier, l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a estimé que le meilleur moyen pour tourner la page du passé douloureux et donner des bases saines à la coopération fructueuse et bénéfique aux peuples algérien et français consisterait à voir la France reconnaître les crimes abjects et les génocides dont elle s'est rendu coupable en Algérie durant toute la période coloniale et à demander pardon aux Algériens. Dans un long communiqué rendu public hier, l'ONM a estimé que le discours tenu par M. Sarkozy confirme « la solidité des liens qui existent entre le chef de l'Etat français, les anciens pieds-noirs qui l'ont porté au pouvoir et les nostalgiques de l'Algérie française ». Selon le secrétariat général de l'ONM, l'attitude outrageante adoptée par M. Sarkozy à l'égard de crimes coloniaux commis par son pays montre également que celui-ci est prêt à composer avec « les extrémistes français qui continuent à trouver des vertus au colonialisme et à présenter les tueries en série perpétrées par la France en Algérie comme une œuvre civilisationnelle ».