En application d'une décision de justice, les travailleurs de l'APC de Collo, sous l'œil attentif d'une importante force spéciale de la gendarmerie dépêchée de la caserne de Emjez Edchiche, ont procédé, à la fin de la journée de samedi, à l'évacuation par la force des familles habitant ces chalets touristiques, notamment ceux de l'ex-Casorec. La plupart de ces familles démunies, sans logis, ont occupé ces chalets durant la période de l'insécurité. Elles ont même obtenu des contrats de location, mais vu le prix de la location, jugé au-dessus de leurs moyens financiers, elles se sont abstenues d'honorer leurs dettes, car se considèrant comme étant des sinistrés, un statut que le P/APC de Collo leur refuse. Cette opération musclée, qui n'a touché d'ailleurs qu'un petit nombre de familles en litige avec l'APC au nombre de 60, n'a fait qu'attiser leur colère. Une famille a refusé de quitter son domicile, menaçant de faire exploser le chalet en cas d'intervention. Une autre famille jetée dehors avec ses biens, a passé la nuit devant le domicile qu'elle a occupé pendant 13 années, témoignera le père de famille, éploré devant le siège de l'APC, dans l'attente d'être reçu par le P/APC. D'autres personnes, absentes des lieux, ont été indûment exclues, leurs meubles jetés dehors, alors qu'elles se sont acquittées de leurs dettes jusqu'au dernier centime. Des cas que le P/APC considère comme étant victimes de la mauvaise gestion de son prédécesseur, sans qu'il prenne pour autant les dispositions nécessaires pour rétablir la situation.
