Bien que des familles se sont acquittées de leur loyer, elles ont été expulsées des chalets qu'elles occupaient depuis le début des années 1990, dans la ZET de Teleza à Collo. Une importante force spéciale d'intervention de la gendarmerie a été sollicitée, avant-hier, pour la sécurisation d'une opération de délocalisation de 8 familles occupant, illégalement, des chalets touristiques au niveau de la ZET de Taleza de Collo. Forts, cette fois-ci, d'une décision de justice, les agents de l'APC ont procédé à l'expulsion de ces familles ainsi que de leurs biens. Sachant qu'une opération similaire a eu lieu, récemment, mais rapidement interrompue, car elle ne reposait sur aucune décision légale. Ainsi, une première opération de délogement de 8 familles sur un total de 30 n'a pas nécessité une intervention musclée des éléments de la gendarmerie, car les concernés n'ont, selon nos sources, opposé aucune résistance. Cependant, une famille a menacé de se faire exploser au gaz, à l'intérieur même du chalet. Une femme affectée par la chaleur caniculaire de cette journée a, par ailleurs, été évacuée à l'hôpital de Collo. Il est à rappeler que ces familles, dont certaines se qualifient de “sinistrées”, occupent les chalets depuis le début des années 1990. Elles ont été jetées à la rue, car, selon leurs propos, la plupart d'entre elles n'ont pas honoré le payement de la location jugée trop élevée. Leurs revenus mensuels suffisent, à peine, à subvenir à leurs besoins quotidiens, selon leurs déclarations. Elles ont, ainsi, passer toute la journée de samedi dernier, sous un soleil de plomb et devant les regards médusés des estivants qui, rappelons-le, fréquentent souvent les plages de Teleza. Une famille a même passé la nuit à la belle étoile, en attendant l'intervention des instances concernées pour mettre fin à leur “calvaire”. Ces dernières, par la voix du P/APC de Collo par intérim, avancent qu'“aucune de ces familles ne peut se targuer d'être une famille sinistrée”. Et d'ajouter : “L'APC n'a octroyé aucun de ces chalets à ces familles. Ils ont été occupés illégalement.” On nous a, en outre, révélé que sur les 142 familles qui occupent ces demeures, 60 seulement ont payé la location. Ceux-là n'ont pas été inquiétés. Pourtant deux familles ont été délogées alors qu'elles se sont acquitté de leurs dettes, selon les propres affirmations du P/APC de Collo. Notre interlocuteur ira loin en accusant son prédécesseur d'avoir encaissé de l'argent, alors qu'il n'a pas jugé utile de surseoir à la proccédure judiciaire. Boukarine A.