La famille Benaoum et le collectif du groupe de presse Erraï El Aam dénoncent, dans un communiqué rendu public hier, « la pression tant morale que psychologique » que « des cercles continuent à faire subir à Benaoum, à sa famille et aux cadres de l'entreprise ». Le but, selon eux, est « de leur faire payer des choix électoraux, lors de la présidentielle du 8 avril 2004, qui ne répondaient pas, selon les animateurs de cette cabale, à leurs desseins ». Pourtant, continuent les signataires du communiqué, « les journaux édités par le groupe ont été les premiers soutiens du président de la République durant son premier mandat tout comme ils ont été les premiers à saluer sa victoire au lendemain de son plébiscite populaire ». Par ailleurs, le collectif du groupe et la famille Benaoum précisent que le directeur, dans un état de santé très précaire, « continue à subir un harcèlement qui va à l'encontre du discours et de la volonté du président de la République de tendre la main vers tous les Algériens pour bâtir une Algérie nouvelle réconciliée avec elle-même ». Sa famille et les cadres du groupe s'attendaient à une grâce à l'occasion du 1er Novembre, en vain. Cependant, ils réitèrent leur confiance en la justice algérienne et lancent un appel au premier magistrat du pays « pour que cessent l'arbitraire et la hogra qui continuent de peser sur nous ». Pour rappel, le directeur du groupe de presse, Benaoum, a été condamné à deux reprises à un verdict cumulé de 15 mois de prison ferme : 6 mois pour diffamation et 3 mois pour outrage à une institution de l'Etat, ainsi que 6 mois ferme pour diffamation à l'encontre de Mokrani Mokhtar, ancien chef de sûreté de la wilaya d'Oran. Ces peines ont également été prononcées contre le rédacteur en chef du Journal de l'Ouest, Slimane Bensayeh. Benaoum a été également condamné à une peine d'une année de prison ferme, prononcée par le tribunal d'Es Sénia à la suite d'une plainte déposée par la wilaya d'Oran, pour dilapidation de biens publics et usurpation d'identité. L'entreprise est suspendue depuis le mois d'août dernier, et son directeur est actuellement en détention préventive à la prison d'Oran, à cause d'une sombre affaire de faux et usage de faux et de fraude fiscale. En sa qualité de directeur de la publication du quotidien le Journal de l'Ouest, il a déjà comparu à 4 reprises devant la justice pour répondre du délit de diffamation et d'outrage à une institution de l'Etat à la suite de plaintes déposées par Mokrani Mokhtar et la DGSN.