Jugé en appel, l'affaire dite d'harcèlement sexuel dont a été victime une employée, embauchée dans le cadre du préemploi, vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, la cour de justice, saisie après un prononcé d'un non-lieu à l'endroit des prévenus, a condamné des responsables au niveau des directions de l'emploi et celle de l'ADS à des amendes de 3000 DA après que le représentant du ministère public ait requis deux années de prison ferme à chacun des incriminés. La victime s'est dite « soulagée car la justice a fait son œuvre en dépit des pressions ». Pour la partie civile, elle a « demandé la réhabilitation et un dinar symbolique ». Un jugement, il est vrai inédit dans les annales de la justice locale qui donnera bien à réfléchir à beaucoup de monde depuis que « la pénalisation de l'acte d'harcèlement ait été nouvellement introduite dans le code pénal ». L'un des cadres incriminés a d'ailleurs fait l'objet d'une mutation, un autre dessaisi de ses prérogatives. Le sort des autres, dont un entrepreneur, reste inconnu.