L'effort de modernisation du secteur de la santé, sous-tendu par un souci de rigueur et d'efficacité dans la gestion et la prestation de service, s'est déjà traduit, en 20006 au niveau de la DSP et en 2007 au niveau des hôpitaux par l'installation du réseau de l'intranet. Ce système de collecte et de traitement en temps utile et réel de l'information ultraperformant sera étendu, en 2008, aux polycliniques. De cette manière, toutes les structures sanitaires seront reliées au ministère de tutelle via la fibre optique et « la boucle sera bouclée », pour reprendre une des conclusions du directeur de la santé qui nous a accordé un entretien à ce propos. Ce système augure une nouvelle ère, celle de la télémédecine. Le support de travail en question, qui est déjà en usage à l'ouest du pays et qui, l'année prochaine, couvrira toute la wilaya, ne supplantera pas pour autant l'ancien système qui continuera à fonctionner et qui consiste à faire, chaque semaine et chaque mois, une synthèse des activités qui sont déployées dans le secteur. La nouveauté introduite par le nouveau système est que les déclarations obligatoires des malades à destination de la tutelle ne se font plus par la voie traditionnelle (téléphone, fax). Un patient qui est suspecté de développer un cancer dans une structure sanitaire dans la wilaya de Bouira, qui fera ses analyses dans un service de cancérologie à Alger, et qui, en cas de confirmation de la pathologie, est hospitalisé à Bouira permettra à son dossier non pas de le suivre partout, suivant les méthodes de travail habituelles, mais d'être présent là où il se trouve et, parfois même, de le devancer. Il suffira d'appuyer sur la touche du clavier d'un micro. Cet exemple pris par le DSP illustre la façon ultrarapide avec laquelle on collecte et on affine la masse d'informations disponible tant en ce qui concerne les maladies à déclaration facultative, comme la variole. C'est dans ce programme d'informatisation et de connection entre les différentes structures sanitaires du secteur et entre celles-ci et la tutelle que vient tout naturellement se greffer l'effort de la tenue de registre de cancer avec les différentes pathologies y afférentes. Cette méthode de travail permettra de recenser les différentes affections cancéreuses enregistrées en un lieu donné et d'en stocker les informations en vue de leur utilisation à toutes fins utiles par la voie de l'intranet. A ce propos, le directeur de la DSP fait remarquer, en l'état actuel des connaissances dans son secteur, que la proportion de population atteinte de cancer fait ressortir une incidence de 60 cas par 100 000 habitants dans la wilaya.