La wilaya de Guelma dispose d'un parc hôtelier modeste puisqu'il ne compte que 12 hôtels, dont 2 classés 3 étoiles. Les nouvelles orientations politiques en matière de tourisme tendent à remettre à niveau ces établissements afin d'optimiser la prestation de services en matière d'accueil et de séjour. D urant l'année 2006, 107 054 nuitées, dont 2 365 pour les étrangers, ont été enregistrées au niveau des hôtels classés de Mermoura et Hammam Chellala contre 79 467 nuitées en 2005, avec 7 pour les étrangers. En effet, selon Ouahid Bekhakhecha, chef de service du développement des activités touristiques de Guelma auprès de la direction du tourisme de la wilaya, la remise à niveau des 12 établissements hôteliers, à l'instar de ceux du territoire national, selon les normes requises par le décret exécutif 2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers, est très importante pour la survie du secteur, qui en est tributaire, et entre cette semaine, dans sa phase finale. Il dira à ce sujet : « La commission de wilaya chargée de ce dossier est constituée d'un inspecteur du tourisme, de fonctionnaires de la direction de la concurrence et des prix et de la Drag, d'un représentant de la Protection civile, ainsi que ceux de la santé, de l'agence Fédération nationale de l'hôtellerie et de la restauration. Dans un premier temps, nous avons sensibilisé les propriétaires des hôtels de la wilaya de Guelma afin qu'ils se conforment à la réglementation. Cette dernière phase de travail est très importante puisqu'elle déterminera ceux qui ont levé les réserves que nous avons émises précédemment. Les contrevenants verront même leur hôtel déclassé en dortoir et par conséquent, retiré du parc hôtelier. » En clair, la situation qui prévalait dans les hôtels durant ces deux dernières décennies n'est plus qu'une vieille histoire. Ils ont été retapés à neuf, tel celui de la Couronne au centre-ville, postulant pour deux étoiles, nous dit-on. Les moins en vue, sans étoile, toujours dans le centre-ville, se dotent de la climatisation, ravalent leurs façades et retapent leurs halls d'entrée et chambres. Les mentalités changent chez le privé, car la fréquentation de leurs hôtels est astreinte à l'accueil des clients. Cette remise à niveau a été dictée par le ministère de tutelle. A ce titre, nous avons retenu quelques normes que doivent respecter les hôteliers sans étoile, telles la présence des sanitaires et WC à l'intérieur des chambres ; donc, les toilettes communes sont proscrites. Les hôtels doivent être également caractérisés par un minimum d'ameublement et d'installations et un bon comportement du personnel. Les deux établissements classés 3 étoiles de la wilaya de Guelma, en l'occurrence Hammam Chellala et Mermoura, ne dérogent pas à la règle. Durant le 1er trimestre de cette année, 22 247 nuitées pour les nationaux contre 325 pour les étrangers ont été enregistrées au niveau de ces deux établissements. Nous noterons que les hôtels non classés de la wilaya de Guelma ont comptabilisé durant l'année 2005, 36 067 nuitées dont 546 de clients étrangers contre 27 744 nuitées en 2006 avec 177 nuitées d'étrangers. Cette baisse de la fréquentation est significative au niveau des hôtels sans étoile, elle est due a priori aux fermetures pour travaux, nous fait-on savoir. Quoi qu'il en soit, l'activité touristique dans la wilaya de Guelma draine incontestablement plus de nationaux que d'étrangers. Le thermalisme en est le premier précurseur avec les hôtels des communes de Hammam Oueld Ali et de Hammam Debagh. L'investissement dans le tourisme archéologique ou culturel est jusqu'à l'heure actuelle inexistant ; il pourrait, s'il venait à être étudié, dépasser, selon les experts, les gains provenant du thermalisme.