Des dizaines de familles, de surcroît habitant à l'intérieur même du périmètre urbain d'une agglomération qui a un statut de chef-lieu de daïra, ne possèdent pas encore de réseau d'assainissement et vivent dans un environnement moyenâgeux. A côté de spacieuses villas ou de buildings privés, se présente un panorama misérable constitué essentiellement de fosses septiques débordantes et d'eaux usées coulant à ciel ouvert. Tout cela est devenu le quotidien d'une cinquantaine de familles qui ont épuisé tous les moyens que la loi autorise pour revendiquer le droit à vivre dans un environnement salubre et décent et pour exprimer également leur désarroi. Pour le seul quartier de Takoucht Ath Âakra, en aval du CW251, les services communaux ont recensé 32 fosses septiques dont certaines ont rompu, laissant se dégager des odeurs nauséabondes. Certains, n'ayant pas de fosses, ont carrément fait sortir directement leur canalisation dans le champ voisin, empestant tout le périmètre habitable. Cette situation n'est pas étrangère à la prolifération des rats qui, au vu de leur nombre, ont fait fuir même les chats. L'APC de Bouzeguène a certes proposé ses services afin de mettre un terme à cette situation intenable. Pour ce faire, il faudra ouvrir des routes pour pouvoir installer un réseau d'assainissement. Cela a malheureusement buté sur l'opposition de quelques habitants qui ne veulent pas céder un centimètre de leur terre. Un certain nombre d'habitants de ce quartier ne possèdent même pas de chemin pour rejoindre leurs habitations. Ils se contentent pour l'heure de passages provisoires à travers les champs. Alors que les responsables de l'APC parlent de l'imminence d'un plan d'aménagement urbain, on se pose la question de savoir comment ils agiront pour concrétiser ce projet.La balle est en tout état de cause dans le camp de l'APC qui se doit de protéger les citoyens en agissant dans le cadre de la loi qui impose la rigueur.