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Aux origines de la vague meurtrière
Après le Tsunami de vendredi 3 août à l'Ouest du pays
Publié dans El Watan le 11 - 08 - 2007

Lorsque, dans la matinée du vendredi 3 août, un groupe de jeunes scouts nageant paisiblement près de la plage de Aïn Brahim, sur la côte de Mostaganem, est soudain emporté par une vague d'environ 3 m, personne n'imagine l'ampleur que prendra l'incident une semaine plus tard.
En effet, il faudra attendre dimanche pour que la presse régionale reprenne un bulletin de la Protection civile annonçant une douzaine de morts par noyade. Et mardi pour que la presse nationale en fasse l'écho. Un tsunami aurait touché toute la côte sur une quarantaine de kilomètres, depuis cap Ivi et Chaïbia jusqu'au cap Kramis, là où s'élève le mausolée de Sidi Abdelkader. En plus des cinq scouts originaires des Hauts Plateaux morts à Aïn Brahim, trois autres victimes ont été recensées à la plage du Petit Port, deux à Chaïbia et deux autres à Sidi Abdelkader. En l'absence de commentaire officiel, nous avons cherché à comprendre les origines de cette vague meurtrière. Si l'hypothèse du séisme est de toute évidence à écarter, celle de l'éboulement sous-marin semble la plus probable. A quoi donc est dû ce tsunami ?
A un séisme en mer ? Impossible. « Il n'y a pas eu de séisme vendredi 3 août au large de la côte ouest algérienne, assure Mustapha Meghraoui, responsable du laboratoire de tectonique active à l'Institut de physique du globe de Strasbourg. J'ai vérifié toutes les déterminations faites par notre réseau de Strasbourg, mais aussi celles du réseau espagnol (IGN), italien (INGV) et du centre européen CSEM. » La secousse de 5,1 degrés, relevée mercredi 8 à 22h27 à 33 km au nord-est de Mostaganem, n'a aucun lien avec le tsunami. Impossible de l'interpréter comme une réplique d'une secousse plus importante, survenue avant la vague et passée inaperçue. Car la secousse principale, forcément plus intense que la réplique (donc supérieure à 5,1), n'aurait pu échapper au réseau de surveillance international qui détecte même les tirs de mine. Même chose pour la secousse de 4,6 enregistrée le même jour que le tsunami, à 21h08, près de la Crète. L'épicentre n'est pas en ligne directe avec Mostaganem. Il aurait fallu que l'onde rebondisse sur la Tunisie puis amorce un virage vers le sud après Alger. Tout simplement impossible.
A un éboulement sous-marin ? C'est la piste la plus sérieuse. « Il existe sous l'eau des fonds en relief. Il arrive parfois qu'une masse de roche ou de sable se détache. En tombant, elle libère de l'énergie à la colonne d'eau et peut ainsi donner naissance à une vague de tsunami », explique Yacine Hemdane, jeune docteur expert en environnement marin. Après des échanges avec des collègues experts en tsunami, Mustapha Meghraoui valide aussi cette piste. « Un glissement de terrain sous-marin non loin de la côte pourrait tout à fait générer des vagues assez hautes à l'origine de dégâts côtiers. »
A des émissions de gaz ? Possible. « Il arrive que la croûte terrestre laisse échapper des gaz dans les couches de sédiments formant ainsi des pockmarks, souligne Yacine Hemdane. Dans ce cas-là, une bulle se forme puis explose, libérant ainsi de l'énergie. Vu que ce phénomène a été mis en évidence au large de la Grèce occidentale, il pourrait très bien survenir sur le littoral algérien. »
A une minitornade près de la côte ? Peu probable. C'est déjà arrivé sur d'autres zones côtières mais cette fois-ci la météo n'a rien remarqué d'anormal. « En l'absence de vent, cette vague n'entre pas dans la catégorie des vagues dites “gravitaires et infragravitaires”, autrement dit provoquées directement ou indirectement par le vent et qui ont une période (temps séparant deux crêtes successives) comprise entre 5 secondes et 300 secondes environ », analyse Yacine Hemdane.
A un éboulement de falaise ? Peu probable. Un tel accident serait survenu à proximité des plages et la Protection civile n'a rien remarqué.
A des explosions causées par des essais militaires en mer ? Peu probable. C'est la version avancée dans le communiqué de l'Agence France Presse. « Le phénomène pourrait avoir eu pour origine une expérience scientifique d'armes conventionnelles, la France, l'Italie ou l'Espagne procédant de temps à autre à ce type d'expérimentations. » D'après une étude réalisée à la fin des années 1980, des essais auraient pu être réalisés dans l'Ouest algérien. Cette hypothèse a été émise suite à des analyses sur des sédiments marins révélant la présence d'éléments radioactifs. Toutefois, les experts ne croient pas réellement à cette piste, de telles expériences ne pouvant objectivement provoquer de raz-de-marée qu'en s'approchant exagérément de la côte. Or, aucune information sur des exercices militaires aussi proches du rivage n'a été annoncée comme c'est la coutume.
Mélanie Matarese, Yacine Alim


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