Le sardinier Hadj Ahmed Bj 159 a coulé samedi matin au port de pêche de Béjaïa après avoir pris eau de toute part. Vétuste, le petit bateau enregistrait une montée des eaux depuis au moins une dizaine de jours que le raïs, Amirouche Djelloul, et les marins pêcheurs n'ont pu stopper malgré les coups de pompes répétitifs, y compris ceux des pompiers auxquels l'on a fait appel. De ce sardinier, aux amarres doublées, seuls les mâts sortaient de l'eau. « Aucun des services que nous avons alertés n'a consenti à nous envoyer une grue pour remorquer le sardinier avant qu'il ne plonge dans l'eau », se plaint le frère du raïs, Amirouche Mohamed. Le vieux sardinier n'en était pas à sa première situation de menace. Son âge a eu raison de lui. « Des rapports ont été faits à ce propos », atteste notre interlocuteur. Les secours étaient espérés, entre autres, du côté du service grues du port, des gardes-côtes et de la capitainerie. Les grues du port sont de grande capacité, elles desservent les navires dans, essentiellement, les opérations de déchargement. Pour la capitainerie, leur déplacement, pour un cas comme celui de Hadj Ahmed Bj 159 n'est pas évident, une mission impossible. « Il est pratiquement impossible de faire déplacer une grosse grue jusqu'au bout du quai et traverser un petit môle », nous explique une source au niveau du service remorquage de la capitainerie qui estime que ce service était en mesure de procéder à un petit remorquage pour mettre à sec le bateau, pour les besoins de réparation, si la demande a été formulée avant. D'autres sardiniers, parmi la trentaine qui prennent place au port de pêche de Béjaïa, sont d'un âge avancé. Pour celui qui vient de couler, se pose le problème de son renflouage que devra prendre en charge l'entreprise portuaire.