Nous ferons de Blida un pôle culturel d'envergure », vient de déclarer le nouveau directeur de la culture pour la wilaya, Semmadi Mohamed El Aïd, archéologue, ancien conservateur du patrimoine en charge tout récemment et durant 19 années de l'Office du parc national du Tassili. « Je suis né dans une maison romaine à Tebessa », confiera-t-il, d'où, sans doute, une prédestination pour la chose culturelle. En charge de la culture à Blida depuis le 10 avril dernier, il a réussi à mettre en place l'association Al fikr oual Adab pour la wilaya présidée par Mme Abraz : « Il était impossible de gérer la culture ici et maintenant sans le dialogue avec les hommes censés la prendre en charge », dira le directeur. Provocation de multiples tables rondes et réunions, classement des priorités telles la création d'une maison de la culture, un théâtre régional — qui sera domicilié à Boufarik — ainsi qu'un orchestre pilote pour la wilaya. « La présence d'une université de l'importance de celle de Soumâa, à Blida, nous oblige à l'impliquer dans la dynamique avec le projet de programmes en commun avec l'Institut littéraire et celui des langues. » Pour l'instant, les contacts se multiplient, notamment avec les artistes peintres et les poètes. « Nous allons mettre de l'ordre et redonner à Blida la place qu'elle mérite dans le giron national », conclura M. Semmadi, qui a insisté sur la richesse de la journée poétique organisée ce jeudi.