La violence urbaine a pris des proportions alarmantes dans la capitale de l'Ouest et ce, en dépit du renforcement du dispositif sécuritaire. Les agressions à l'arme blanche se sont multipliées, notamment durant la saison estivale. En effet, on apprend de source hospitalière qu'une moyenne de 20 cas de coups et blessures avec arme blanche est enregistrée au niveau du service des urgences médicochirurgicales du CHU d'Oran. Hormis quelques personnes ayant été blessées au cours d'une rixe, la grande majorité est victime d'une agression. Les délinquants ciblent en général des personnes isolées et s'attaquent à elles pour les délester de le leurs biens. Le vol à l'arraché est devenu, avec l'avènement du téléphone mobil, le délit le plus répandu. Selon des sources policières, les sûretés urbaines situées dans les quartiers chauds de la ville, tels que Sidi El Houari, Saint Antoine et Saint Pierre, cumulent des records en matière de plaintes pour agression. « C'est toujours les mêmes repris de justice qui sont impliqués. Ils récidivent à chaque fois, dés qu'ils purgent leurs peines de prison », a expliqué un enquêteur de la police. Notre interlocuteur a commenté l'arrestation d'un délinquant notoire, opérée deux jours auparavant, qui avait laissé paraître presque ostentatoirement un certain soulagement en sachant qu'il allait être écroué. « Je ne dispose pas d'un toit et encore moins d'un travail. Mon père est en prison et je pense que j'y serais bien moi aussi », aurait argué ce délinquant pour justifier sa satisfaction d'être derrière les barreaux pour un certain temps.