Une opération de ratissage menée par les gardes-côtes en mer et la gendarmerie à terre a permis la saisie d'une vingtaine d'embarcations vétustes ou en réparation sur les plages dites « d'échouage » qui jalonnent le littoral de la wilaya d'El Tarf. Les barques de 4 à 5 m de long étaient surtout employées pour la récolte illicite du corail, et depuis peu, à cause de leur état et de l'impossibilité pour leurs propriétaires d'effectuer des réparations, elles sont proposées aux candidats à l'immigration clandestine. Les petites « plages d'échouage » qui, suspectées de pouvoir servir d'embarcadères vers l'aventure, ont été mises à la disposition du secteur de la pêche pour servir d'abri aux jeunes qui ont bénéficié d'embarcations dans le cadre des multiples programmes d'aide à l'emploi qui, manifestement, n'ont pas atteint les objectifs assignés. Ces plages et ces embarcations servent aujourd'hui hélas à vider le pays de sa sève. Pour l'heure, les harraga du coin n'ont pas fait parler d'eux depuis plusieurs mois. Mais comme on fait tout pour les en empêcher et rien pour les retenir, ce n'est qu'une question de temps. Les gardes-côtes de l'unité d'El Kala ont été dotés en équipement. Ce qui leur permet d'assurer une présence et une surveillance quasi-permanentes dans la zone. Bon nombre de pilleurs, découragés par cette détermination, ont été contraints de changer d'activité ou de retourner au chômage. Les plages d'El Tarf, trop étroites ou difficiles d'accès, n'attirent pas les harraga... pour l'instant.