Initiateur de ce cinquantenaire qui a redonné aux Algériens une carte d'identité, un territoire, un hymne et des libertés possibles ou en attente.Au commencement des choses gît le tragique et insatiable, ce tragique se nourrit des corps des êtres nous laissant en héritage imprescriptible et inaliénable leurs pensées et la mémoire de leurs gestes. La longue tragédie ne sera pas visible sur les planches des théâtres ni dans les pages des livres. Elle a été vécue à la fois dans l'atmosphère et dans la négation de nos qualités et de nos valeurs humaines, nous dessaisissant de notre nom et de notre histoire. Toute colonisation ne bloque pas seulement le développement humain du colonisé, elle le fait régresser. N'oublions pas Fanon, il était des nôtres. Il faudra garder, comme diraient Larbi Ben M'hidi ou Ali Zamoun, la nuque raide et le regard lucide affranchi de la peur. C'est aujourd'hui qu'il faut écrire, mettre en scène, peindre, déclamer, entendre et voir ce que nous avons été et de quel enfer nous-sommes les rescapés. C'est par ce travail amnésique sur nous-mêmes et sur les autres qu'il sera possible d'anéantir les hantises d'hier et celles d'aujourd'hui et commencer à vivre dans la plénitude du présent et des libertés promises pour demain. Oui, comme dans les grands textes cosmiques le meurtre commence et achève un temps et à son achèvement autre chose s'ouvre et élargit l'espace dans lequel nous pourrons marcher en hommes libres. Les historiens comblent les béances, renouent les trames usées et déchirées, dévoilent des opacités, brisent des silences, donnent forme, esprit et vie à ce qui n'est plus visible et audible. Sans histoire et sans histoires, nous nous condamnons aux bégaiements, aux chuchotements et au sommeil de la brute qui ne vit que par sa poche gastrique. Les non-dits ne s'effacent pas sur la paroi des crânes ; ils se hurleront un jour à rendre sourds tous les imposteurs et tous les fabricants de baîllons. L'aphasie est la plus grande des menaces, la plus inhumaine des catastrophes parce qu'elle nous ampute de notre imagination et nous laisse hébétés face à des questions que nous ne pouvons même plus formuler. Défricher, labourer notre passé, le rendre vivant par la culture vivante nous permettront de raviver notre orgueil et de faire de Novembre la plus belle fête de notre histoire et de notre vie. Et nous inviterons notre adversaire d'hier en répétant ce qu'a dit Bachir Hadj Ali : « Nous n'avons pas de haine pour le peuple français. » Au début, il y a un demi-siècle déjà, pendant que Ali Zamoun tirait sur une ronéo à Ighil Imoula la Déclaration du 1er Novembre, Zeddour El Kacem, jeune intellectuel formé à l'université égyptienne, licencié ès lettres, est arrêté, torturé dans les locaux de la PJ d'Oran, transféré à Alger où son corps brisé sera jeté à la mer qui le rejette à l'embouchure de l'oued Hamiz. Le cadavre est retrouvé, la tête enveloppée dans un sac de jute et ses mains entravées par du fil de fer. L'identification du corps par les empreintes digitales intactes sera refusée et Zeddour sera anonymement enseveli. C'est El Kacem, parti d'Algérie au Caire via Tunis après sa détention et sa libération à la suite des manifestations du 8 Mai 1945 qu'il a dirigées à Oran, qui reçoit le jeune Mohamed Boukharouba, futur Houari Boumediène, à son arrivée au Caire après avoir accueilli Abdelhamid Mehri et Hocine Aït Ahmed. Il est un des délégués du PPA-MTLD en Egypte. El Kacem Zeddour est le fils de cheikh Tayeb El Mahadji, une personnalité religieuse édifiante d'Oran. L'Express, l'hebdomadaire de J. J. Servan Schreiber, publie un article sur l'affaire et interpelle F. Mitterand, alors ministre de l'Intérieur, qui promet une enquête. Alain Savary, député de gauche, saisit l'Assemblée pour exiger une commission d'enquête et écrit une lettre auprès du martyr. Rien n'aboutit. Guy Mollet dès 1956 mobilise le contingent. La guerre a commencé sous le signe du mensonge, de la torture et de l'assassinat d'une intelligence. Ce signe sera la constante marque infamante et répétée jusqu'au désastre obscur des meurtres collectifs, des centaines de guillotinés, de corps hachés, de membres brisés, de noyés dans la Seine, de femmes violées... Picasso peint une magnifique Djamila. Ce signe prouve l'abdication des valeurs qu'exhibe et déclame la Nation des droits de l'homme et du citoyen. La morale ne se voile même pas la face : elle se prostitue à l'efficacité des tortionnaires. On a toujours considéré que la finalité de la torture était de faire parler. Non ! C'est pour faire taire, pour instiller dans les gorges la peur, paralyser l'intelligence et tétaniser les gestes. Acte monstrueux qui écorche le corps et annonce la mort horrifique. Ecoutez Le Pen ou Bigeard ou Aussaresses... Aussaresses disant cette sidérante confession : « J'ai pendu de mes propres mains Larbi Ben M'hidi ! J'ai torturé et tué de ma propre main ! » Peu importe que la vérité surgisse après la prescription et l'amnistie. Cette vérité dite par ce général n'a pas été fertilisée par d'autres discours de vérité. Aussaresses a capitalisé toutes les culpabilités de l'Etat colonial et de ses dirigeants et du coup, il devient, à lui, seul, toute la honte de la nation. On censure son livre et on le contraint au silence des réprouvés. Ni Bigeard, ni Salan, ni Massu, ni Trinquier, ni Lacheroy, ni Le Pen... zélés tortionnaires et casseurs de « Rebelles » n'ont connu cet opprobre. A l'autre bout des temps de feu, le 5 mars 1962, deux jours avant l'ouverture des négociations d'Evian, Mouloud Feraoun, écrivain, ami de Roblès et de Camus, de Dib et de Sénac, est abattu avec cinq de ses compagnons à El Biar par un commando de l'OAS. Deux citoyens de beauté, dirait Jean Sénac, un penseur et un écrivain ouvrent et ferment les décors d'une tragédie en temps, en actes et en être réels. La France est restée silencieuse dans son désordre historique. Le dernier quart d'heure est depuis longtemps forclos, et les pendules ne seront mises à l'heure qu'en 1999, trente-cinq ans après l'avènement de l'événement et vingt-sept ans après sa fin. D'histoire d'homme jamais une guerre ne fut déclarée par nécessité bureaucratique, c'est-à-dire, longtemps après sa fin. Dans sa session de juin 1999, le Parlement français vote une motion par laquelle ceux qui étaient appelés dans un chapelet d'euphémismes : événements d'Algérie, pacification, maintien de l'ordre ou affaire intérieure française sont désormais fondus dans la notion de guerre d'Algérie. Extraordinaire contorsion de l'histoire qui implicitement fait avouer ceux qui l'ont faite ou dirigée et qui la remettent aujourd'hui sur ses pieds, leur incapacité à ne pas l'assumer ou de refuser à la mémoriser. De dire cette histoire dans ses atroces déploiements et de la faire entendre par ceux, en France, en Algérie et dans le monde qui en portent encore les traces vives mais enfouies dans leurs consciences et leurs corps. La série d'amnisties achevée en 1984 par le président Mitterrand inscrit l'oubli dans la loi, mais l'oubli comme le pardon ne sont jamais solubles dans un acte juridique. Ni l'oubli ni le pardon ne sont équivalents à la mutité et au silence et ils résistent à la lente minéralisation de la mémoire par le temps. Aucune page ne peut être tournée si elle n'est pas écrite, publiée et notifiée pour lecture à tous ceux encore hantés ou blessés par la bête immonde qu'a été cette guerre. Les conditions de leur acceptation sont dans la vérité, dans la réappropriation par chaque individu de son histoire personnelle et collective. Des multiples négociations secrètes ou publiques ont, 1955 à mars 1962, jalonné cette temporalité : un cessez-le-feu, un vote référendaire, une indépendance reconnue, une cascade d'amnisties et de libération de prisonniers, une folie meurtrière de terre brûlée, des départs massifs et compulsifs des populations européennes, des échanges diplomatiques... autant d'actions qui ont accompagné les huit années de fer, de napalm, de charniers, de tribunaux militaires tenus au pied des guillotines, de camps de concentration, de déplacements de population, des guerres latérales et ravageuses. A l'intérieur de la guerre franco-algérienne, d'autres fronts fratricides s'ouvraient opposant frontistes et messalistes, troupes de Bellounis et ALN, commandos spéciaux de harkis traquant les maquisards et des harkis de basses besognes œuvrant contre l'ensemble de la population aux mains nues. Comités de salut public, groupes d'ultras, milices coloniales d'autodéfense, officines de rapt, d'interrogatoires et de liquidations physiques, généraux et hauts fonctionnaires factieux, coups d'Etat inaboutis et OAS positionnée à la fois contre le pouvoir central colonial et contre la population civile algérienne. De 1954 à 1962, l'Algérie vivait un temps de guerre à plusieurs dimensions et à multiples belligérants. Ne pas parler de ces choses, ne pas parler des messalistes, des groupes de Bellounis, de Melouza, des harkis n'est pas un signe de bonne santé mentale et morale. Les situer au bout de la haine, de la culpabilité et de la malédiction revient à les exclure de l'histoire. Or, il n'y a pas d'exclusif en histoire. La haine est rarement intelligente. Rendre coupables les autres, seulement les autres, non plus. La République française n'a pas, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et donc de sa libération, réglé ses comptes avec une partie de son armée et de ses officiers, certaines de ses élites et grands commis réhabilités dans leur honneur, leurs grades et leurs fonctions malgré leur compromission avec l'Etat pétainiste, voire leur soumission consciente et active à Hitler. L'antisémitisme organique et exterminateur développé par les Allemands et relayé avec zèle par Vichy fissure l'humanisme français et ses valeurs universalistes. La délation, les petits et les grands trafics, le marché noir ont contaminé et dévoyé souvent en profondeur une société française durement frappée par la défaite et l'effondrement de ses institutions. Cette armée va trouver le jour même de l'armistice une occasion d'empocher une plus-value d'héroïsme à bon prix et à risque nul. L'Algérie sera le champ d'une bataille hallucinante. Tanks, aviation, marine, tirailleurs sénégalais, milices, police... face à une population aux pieds et aux mains nus. Trente à quarante mille morts en moins d'une semaine. Les tirailleurs algériens sont encore pour la plupart mobilisés et assaillent les Allemands en Alsace et dans les Ardennes et les boutent jusqu'à Berlin. Mais la libération a également généré une idéologie de la libération avec un accent plus romantique qu'incisif sur le plan politique et de la solidarité internationaliste. La question coloniale n'est pas sur la ligne d'horizon la plus proche ni la plus urgente. Les massacres de Sétif et de Madagascar, la guerre qui commence en Indochine ne provoquent par cet élan que l'on pouvait penser être arc-bouté à l'élan des résistants français. De Gaulle joue à fond l'unité nationale. Minimum de procès aux collaborateurs et quelques exécutions de traîtres et de collaborateurs notoires, épuration rapidement expédiée à travers quelques mises en scène de bastonnades, de licenciements et de femme tondues. Réhabiliter la France dans son honneur et sa puissance, la réinstaller dans la configuration des grandes nations devient le credo quasi exclusif de l'offensé de Gaulle qui n'a pas oublié le poste de strapontin qu'il occupait dans le bureau de commandement des Alliés qui omettent de l'informer sur la date du débarquement en Normandie. Quand commence la Guerre d'Algérie, l'idéologie de la libération est réactivée mais reste enserrée dans la culture des trente glorieuses qui commencent en 1950 dans la reconstruction de la France qui a mal à son génie créatif, et sa polarité artistique mondiale s'est déplacée à New York. Un pessimisme de la raison va s'animer dans le triangle philosophique constitué par Sartre, Camus et Aron. Le verbe décoloniser n'entre dans les dictionnaires que dans l'édition de 1957, comme si seul le verbe coloniser avait droit à l'existence éternelle. Dès lors, en 1955, quand des personnalités tels Francis et Colette Jeanson, l'abbé Davezies, l'historien Robert Bonnaud, le père Kerlan, Etienne Bolo, le pasteur Mathiot, Noël Favrelière, le professeur André Mandouze, Hélène Cuenat, Georges Arnaud, Jean-Marie Boeglin, Anette Roger... traversent le rubicond et s'engagent aux côtés du FLN, elles mettent en accord leurs principes républicains et patriotiques avec ceux, libérateurs, des Algériens. La déclaration de l'abbé Davezies est d'une rayonnante limpidité : « Face à la violence qui opprime et à celle qui libère, je choisis celle qui libère. » Déclaration en parfaite résonance avec celle de Jeanson : « C'est par patriotisme français que je me sens solidaire et impliqué dans le patriotisme algérien. » Tout est dit ! Maurice Duverger, professeur de droit, traîne dans la boue le philosophe Jeanson et assène sa morgue en l'accusant de « traître ! » Ces personnalités de sensibilités politiques et spirituelles différentes, qui prennent fait et cause pour les Algériens et l'indépendance, seront vouées aux gémonies par la nomenklatura politique et la majorité de l'intelligentsia hexagonale. Soulignons un paradoxe. Ceux qui dénoncent et clouent au pilori ces femmes et ces hommes qui ont décidé de s'affranchir d'une solidarité durkhéimienne d'avec leur société et son idéologie coloniale sont aux avant-postes pour dénoncer l'invasion de la Hongrie par les Soviétiques en octobre 1956. Au même moment, l'Egypte est envahie par les Anglo-Français et un avion civil marocain transportant des chefs du FLN est détourné sur Alger. Au moment où le général Massu et le colonel Bigeard s'apprêtent avec leurs parachutistes à contrôler les pouvoirs civil et militaire à Alger, s'annonce déjà le primat des militaires sur les civils. L'armée est hantée par son échec à Diên Biên Phu. Manifeste de 121 interlectuel Mais dans des interstices étroits se profile et se dit une parole solidaire par des personnalités individuelles ou collectives : Témoignage chrétien, Esprit, Temps modernes, France observateur, L'Express, Libération, l'Humanité, les Editions de Minuit... Robert et Denise Barrat, Gilles Martinet, Roger Stéphane, Louis Massignon, François Mauriac, JM Domenach, Claude Bourdet, Edgar Morin, Pierre Vidal-Naquet... sont à la fois d'anciens résistants et des personnalités qui amplifient une parole solidaire avec l'Algérie, une parole d'autant plus efficace qu'elle est légitimée par leurs parcours individuels. Une ligne de démarcation partage le monde intellectuel anticolonialiste français, et cette démarcation signale les clivages à caractère politique, idéologique et philosophique entre deux extrêmes : le fascisme et le communisme, tous les deux récusés. Le premier pour son racisme et son criminel mépris des masses ; le second pour les avoir trahies dans les compromissions. Au rejet des deux modèles correspond, pour les dépasser, le projet d'une nouvelle gauche, seule capable par son humanisme anticolonialiste et pacifiste de vider la crise et d'ouvrir les perspectives de paix avec le peuple algérien. En raccourci deux grandes variantes expriment la problématique anticolonialiste : la première révèle une position antérieure à la guerre d'Algérie. Elle est portée par des personnalités telles que Robert Barrat, Mauriac, Massignon, Vincent Monteil, Germaine Tillon... Elle s'identifie à l'héritage du personnalisme d'Emmanuel Mounier et à un christianisme libérateur en opposition à celui que prêchent des dignitaires de l'église tels le cardinal Tisserand et les archevêques Feltin et Salièges. L'anticolonialisme de Résistance Spirituelle relève d'une révolte de la conscience et se structure à partir d'une perception morale de la guerre dans ses effets de violence et d'injustice. Tout en reconnaissant abstraitement l'inéluctablement de l'indépendance de l'Algérie, Résistance Spirituelle laisse en blanc la problématique de la libération et de ce qui la symbolise, et la représente de manière vivante : le FLN. C'est cet impensé qui crée l'ambiguïté et celle-ci loge déjà dans le principe cher à E. Mounier : « S'engager dans le dégagement. » D'un côté, désirer la paix par la négociation, dénoncer la torture, moraliser la pacification. Le terme pacification est d'ailleurs un legs catholique introduit dans la doctrine coloniale par Philippe II de Castille en 1572, pour le substituer au terme de conquête suggérant, selon lui, la violence et l'offense à l'égard des Indiens d'Amérique du Sud. De l'autre, approuver l'effort de guerre, refuser l'abandon de l'Algérie, méconnaître le FLN. Le philosophe Pierre-Henri Simon, Raymond Aron, Jean Daniel, J.J. Servan Schrieber, M. Duverger... expriment le plus fort de cette ambivalence dans un balancement entre l'éthique et le politique arbitrairement scindés. Le général de la Bollardière démissionne de l'armée. L'écrivain et résistant Vercors renvoie au Garde des sceaux ses médailles. A l'opposé, l'« Union sacrée pour le renouveau de l'Algérie française » - l'USRAF - ratisse très large autour du radical Albert Bayet, du recteur de Paris Sarail et du cardinal Salièges. Même le poète philosophe écrivain Georges Bataille adhère à ce mouvement. La seconde variante peut-être ramenée à la formule elliptique de l'abbé Daveziès qu'il a rappelé à ses juges lors de son procès : je choisis la violence qui libère ! Il faudra attendre octobre 1960 pour que 121 intellectuels français signent un manifeste rédigé par Maurice Blanchot, appelant au refus de continuer la guerre en Algérie. De Gaulle avait déjà annoncé sa décision d'organiser un référendum d'autodétermination. Il n'y a plus de recherche d'alibi. La conviction politique, l'éthique et la morale du quotidien trouvent leur commune intelligence. Des communistes, des laïcs, des catholiques, des protestants, des agnostiques, des juifs de France et d'ailleurs ont manifesté de belle manière et avec humilité et une conscience à la fois aiguë et généreuse leur solidarité avec un peuple qui est allé jusqu'au bout du tragique et s'en est revenu harassé et assoiffé d'espoir. Les Algériens savent-ils que de grands peintres du monde entier ont été solidaires avec notre pays et ses gens, qu'ils ont peint pour eux, qu'ils ont exposé une immense fresque à Milan en 1960 et que cette fresque a été piétinée par la police et mise en séquestre par un tribunal italien par confraternité judiciaire avec la justice française ? Ce tableau n'a été libéré qu'en 1987. Il est aujourd'hui au musée d'art moderne de Strasbourg après avoir séjourné à Marseille. Savent-ils que ces peintres ont fait un don de leurs œuvres dès 1963 au musée des Beaux-Arts d'Alger et que ces œuvres dorment dans les réserves de ces lieux ? Ces artistes ont également signé un manifeste en 1961. Ils étaient 120. Quelques noms de ces donateurs pour les saluer en ce cinquantenaire : Matta, Erro, Baj, Guttuzo, Lebel, Recalcati, Crippa, Dova, Jouffroy, Masson... Certains sont morts. Regardons leurs œuvres. Faisons venir en Algérie la grande fresque de vingt mètres carrés peinte pour nous. N'est-il pas venu pour l'Algérie et les Algériens de faire une belle fête à leurs amis et pour leur dire que cinquante ans après, nous n'avons rien oublié... Nous ne vous avons pas oublié. B. M.