Les maraîchers du périmètre irrigué de Aïn Zaouïa sont assurés pour leurs récoltes d'arrière-saison. En effet, depuis l'année dernière, à la même période où le niveau du barrage avait atteint la cote d'alerte, des problèmes ont été réglés grâce à une bonne coordination entre les agriculteurs et les responsables de l'Office national des barrages. « Pour cette saison, grâce à une meilleure gestion de la distribution de l'eau et au colmatage de nombreuses fuites sur le réseau d'irrigation, nous nous sommes lancés dans la culture d'arrière-saison comme les haricots, les courgettes et autres légumes qui nécessitent beaucoup d'eau alors que nous nous apprêtons à semer les navets et les carottes à côté des choux et des choux-fleurs qui seront prêts à la cueillette, à partir du mois d'octobre », nous confie un fellah. Par ailleurs, les maraîchers ont été très réticents pour se lancer dans la semence de la pomme de terre, malgré la disponibilité de l'eau en quantité suffisante. « En ce qui concerne la pomme de terre, il faut signaler, tout d'abord, que la semence n'est pas disponible et si elle se trouvait, son prix est hors de notre portée alors que nous avions enregistré, lors de la saison précédente, une perte sèche avec l'apparition du mildiou qui ne nous avait pas épargnés », ajoute encore notre interlocuteur. Dans les champs de haricots verts ou de courgettes, des camions, venus de plusieurs wilayas du pays, chargent les légumes frais alors que dans cette verdure, qui contraste avec le jaune doré des champs de céréales déjà moissonnés, le système d'irrigation donne une fraîcheur à tout ce périmètre irrigué. Rencontré au bord de la RN30, un automobiliste qui s'est arrêté pour faire des achats pour une fête n'a pas caché sa satisfaction devant la qualité et la fraîcheur des légumes. « L'année passée, à cette période, c'était vraiment la désolation car les eaux du barrage avaient été utilisées n'importe comment ; les fellahs ne faisaient pas attention, mais cette année, c'est vraiment un plaisir de voir ne serait-ce que toute cette verdure et ces beaux légumes. Au demeurant, je viens prendre la commande que j'avais passée il y a deux jours pour célébrer une fête, ce qui me fait non seulement des économies d'argent et de temps mais je sais que j'ai ce qu'il y a de meilleur en qualité et que je n'aurai rien à jeter », dit notre interlocuteur, ravi. Par ailleurs, un investisseur compte se lancer dans la pisciculture au niveau du barrage d'Aïn Zaouïa.Toutes les études ont été faites. Il ne fait aucun doute quant à la réussite de ce projet d'autant plus qu'un grand nombre de pêcheurs d'eau douce fréquentent assidûment le lieu, depuis plusieurs années, et leurs prises sont souvent conséquentes.